« La chasteté l'exigerait aussi bien que la
salubrité. La malpropreté est indécente, elle révèle dans les
mœurs une absence de respect de soi-même, et dans l'esprit une
habitude d'engourdissement honteux. Fi de la Châtre sous ce
rapport ! Dans des recoins perdus et ignorés de la vallée
noire, vous découvrez parfois sous les buissons une misérable
chaumière construite en boue séchée au soleil, et soutenue de
quelques vieux ais vermoulus. Si, par exception, la ménagère n'est
qu'une coureuse fainéante , l'intérieur répondra à l'extérieur ;
mais ce sera une exception , ne l'oubliez pas. Dix fois sur douze
vous trouverez la maisonnette bien balayée, la vaisselle brillante
sur le dressoir, le lit propre, l'âtre sans tâche, pas un grain de
poussière sur les solives enfumées : une misère profonde ,
parfois déchirante à voir, toujours respectable et jamais
repoussante. Oui, la propreté est la dignité du pauvre, c'est par
elle qu'il se montre supérieur à sa destinée et plus digne de
vivre dans les palais que les fainéants qui les possèdent. Je crois
que j'ai dit cela souvent , je le répéterai sans me lasser.
L'indigence qui s'abandonne avec nonchalance et découragement mérite
de la pitié ; celle qui lutte contre son dénuement, qui lave
ses haillons, qui assainit et purifie sa pauvre demeure, mérite du
respect et de l'amitié. Mais la saleté gratuite et volontaire
n'inspire que le dégoût. Elle n'est autre chose qu'une dépravation
et une ignominie. »
« Tout cela est logique et renferme un grand
enseignement : c'est que la société est perdue, et qu'il
n'appartient pas au désespoir de la faire revivre ; c'est que
pour la purifier il faut autre chose que le glaive et la torche ;
c'est , en un mot, que la fin ne justifie pas les moyens et
qu'une œuvre de vie ne peut pas sortir des mains du bourreau, que sa
hache soit bénie par l'inquisition ou par Calvin, par Richelieu ou
par Marat, par le pouvoir sans croyance ou par la révolte sans
entrailles. »
« Le
directoire était une anarchie souillée de plus de vices que le
comité de salut public n'avait de crimes à se reprocher. »
«Combien de
mouvements admirables n'ont eu pour témoins que Dieu et la
conscience ! »
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