Accorder
un privilège ; faire don à quelqu'un de propriétés, de
territoires, etc, etc...
Commercialement,
administrativement, gouvernementalement, la « concession », est le
pouvoir accordé à une personne ou à une société d'exploiter,
durant un temps déterminé ou indéterminé, un domaine qui ne lui
appartient pas. Naturellement, ce sont toujours les mêmes qui
profitent des concessions. Les domaines d'État, les grandes
administrations, les exploitations coloniales,
sont
d'ordinaire cédés à des concessionnaires qui en tirent d'énormes
bénéfices, et bien souvent sans avoir même risqué le moindre
capital dans l'entreprise qui leur a été concédée. Les chemins de
fer, les mines ne sont que des concessions accordées
par
l'État à certains syndicats de financiers et d'industriels. Le
public ne tire aucun profit de toutes ces concessions. Une seule et
unique concession est accordée au peuple par les gouvernants : c'est
celle de pouvoir pourrir et se décomposer après sa mort dans un
domaine de l'État, le cimetière. C'est ce que l'on appelle une «
concession gratuite ».
En
rhétorique, la concession consiste à abandonner à un adversaire
une partie de la discussion et reconnaître la valeur de certains de
ses arguments. « Je vous fais cette concession que la République
fut, à ses origines, acclamée par le peuple ; c'est qu'il en
ignorait les rouages. » Faire des concessions à un adversaire
politique, c'est dans une certaine mesure abandonner le terrain, mais
lorsque ces concessions sont loyales et sincères, elles n'entachent
pas l'honorabilité et la moralité de celui qui les fait. Il en est
autrement lorsqu'un individu se désiste de ses opinions dans un but
intéressé. Dans ce cas, la « concession » est blâmable, et l'on
ne peut que mépriser celui qui l'accorde.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire