-4
avril : Le QDP n°417 annonce en une « il a fait faillite le
capitalisme. La France de demain, c’est la France socialiste
! » « Succès de la manifestation et du rassemblement
hier à Paris ». A la page 9, est relaté le succès de la
manifestation de « plusieurs milliers de personnes » le
matin et du « rassemblement de lutte » l’après midi,
tandis qu’à la page 8, c’est la première partie de
l’intervention centrale de Charles Villac qui est reproduite.
-5
avril 1977 : Le QDP n°418, poursuit la publication de l’intervention
centrale prononcée par Charles Villac au Rassemblement Communiste du
3 avril. Dans cette intervention, Charles Villac dit : « Devant
une telle situation, la gauche croit son heure arrivée. Mis en
appétit par leurs succès municipaux, les politiciens de la
gauche croient leur victoire garantie et s’attribuent sans aucune
pudeur le recul de la droite. Qu’importe pour eux que le vote du 13
et 20 mars ait été avant tout un désaveu du plan Barre dont
Mitterrand, Rocard et d’autres ont souhaité le succès,
appuyés par les dirigeants syndicaux, révisionnistes ou réformistes
qui ont tout fait pour morceler les luttes, les disperser et
détourner dans des actions de division aussi épuisantes
qu’inefficaces, le potentiel combatif manifesté par
la classe ouvrière le 7 octobre. »
Plus
loin Charles Villac évoque les projets différents des 2 partis de
gauche (gestion loyale de la crise ou première base d’un
capitalisme d’Etat) et précise « L’existence de ces
deux projets divergents, portés par la même alliance électorale,
indique assez le caractère très provisoire et très
superficiel de l’entente cordiale qu’affichent les deux partis de
gauche. » (…) « D’ailleurs présente de manière
nette dans de nombreuses luttes ces dernières années, la défiance
que suscitent les perspectives de l’union de la gauche s’est
matérialisée sur le plan strictement électoral dans certains
résultats. »
Plus
loin il évoque « Les scores significatifs » des « listes
écologiques » l’accent est mis plus loin sur les résultats
en hausse des listes présentées par l’OCT qui témoignent de la
défiance « que certains travailleurs ont tenu à manifester au
projet de l’union de la gauche. » (…) « Ainsi est posé
aux révolutionnaires le problème de la bataille à mener pour faire
mûrir cette défiance, en une claire prise de conscience des
propositions de la gauche, de la nature des forces qui la composent
le PS comme le PCF. La participation des communistes révolutionnaires
aux prochaines élections législatives est une composante de cette
bataille, et revêt une importance particulière compte tenu du rôle
que vont jouer ces élections dans le développement de la crise.
Mais
pour remplir pleinement l’objectif qu’elle vise, une telle
participation doit remplir deux conditions. D’une part
tracer une claire ligne de démarcation avec la bourgeoisie de droite
et de gauche, avec les projets capitalistes contradictoires dont sont
porteurs le PCF et le PS, révélant clairement aux travailleurs que
si le capitalisme c’est la crise, la gauche c’est toujours
le capitalisme.
D’autre
part refuser, au contraire de ce que font les groupuscules
trotskystes depuis des dizaines d’années qu’ils existent,
de faire du vote réformiste au second tour une position de principe.
Au demeurant le résultat de 10% obtenu par la liste d’unité
populaire de Vénissieux, à laquelle participaient des militants de
notre Parti, lesquels refusaient, on s’en doute, d’appeler à
voter pour le PCF au deuxième tour, indique assez que l’influence
d’une candidature n’est pas diminuée par la clarté des
démarcations tracées avec les partis bourgeois de gauche. Voilà
toutes les leçons auxquelles il faudra réfléchir, en analysant la
situation concrète à la veille des élections législatives de 78,
et en particulier en portant toute notre attention à la
matérialisation dans les masses des aspirations au socialisme. ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire