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Subway : Nous savons que vous êtes tous différents. Vous êtes libres de choisir. Choisir quoi ? Les ingrédients de votre sandwich que NOUS avons choisi nous-même et que nous vous proposons.
Prenons un exemple, celui que Libertad utilise lorsqu'il parle de la liberté. « Nous avons la liberté de jouer du piano ».
C'est ce que l'on appelle un « précepte » mais la vérité, nous ne serons libre de jouer du piano lorsque : nous aurons les moyens de nous payer un piano ( monde capitaliste), lorsque chacun aura de quoi satisfaire ces besoins secondaires ( monde anarchiste ), lorsque nous pourrons payer des cours de piano ( monde capitaliste), quand nous offrirons à chacun la possibilité d'avoir accès à l'apprentissage de ses passions ex jouer du piano ( monde anarchiste)...

La notion de « liberté » est plus qu'un vocable que l'on met à toutes les sauces afin d'en perdre la définition exacte, afin de perdre la vision de sa conceptualisation et de faire perdre de vue l'envie de se battre pour parvenir à cette « liberté ».

La liberté n'est pas, elle se conquiert.


Sédatif P.C. : On nous offre la possibilité de mieux dormir en nous fournissant une drogue. Nous sommes heureux. Pourquoi dormons nous mal ? Parce que nous sommes stressés par les enfants. Mais aussi parle travail.

Cette drogue n'est donc pas un remède pour soigner les causes de tout ce stress au travail. Course à la performance, dégradation des conditions de travail, manque de personnel, dévaluation personnelle, salaire trop bas etc...Bref, les multiples pressions du monde de l'entreprise.

Le salarié se trouve donc devant deux solutions :

1/ Évidente, facile, et qui n’occasionne aucun stress supplémentaire, prendre cette drogue au plus vite pour retrouver un sommeil qui ne sera donc plus de fait un sommeil naturel mais simplement un état pré-dépressif et dont on aura masquer les symptômes plutôt que les causes. Et plus cela permet de rester dans une bulle individuelle qui exclut le collectif et la possibilité de réfléchir autrement. En fait, de rester une victime guère mieux que les toxicomanes de la rue qui se créent des sociétés ou des mondes imaginaires loin des réalités de la vie et loin des combats qui sont à mener pour en changer.

2/ La deuxième n'est jamais énoncée car elle engendrerait, pour le coup, du stress du côté du patronat. Mes conditions de travail se dégradent, donc celles de mes collègues aussi. Alors groupons nous, vite et demandons de quoi ne plus être stressés. Mais cela nécessite du courage, la volonté de se dresser devant ceux qui nous maintiennent la tête sous l'eau. C'est ce que l'on appelle l'unité, les journées de grève. Et si toutes les conditions de travail se dégradaient dans toutes les entreprises, alors il faudrait envisager cette horreur qui faire faire dans leurs frocs les patrons. La GREVE GENERALE !

Pour moi, le choix a toujours été simple.


Nous entendons tous en ce moment ces merveilleuses publicités d'Edouard Leclerc, toujours soucieux de notre bien-être.

Que nous dit-il dans ces messages où les protagonistes, c'est à dire, nous, ouvriers, salariés, chômeurs ou retraités, sont laids et sont vêtus d'une manière ridicule ?

Qu'il crée une ligne de produit à petits prix pour nos petites bourses. Et que dit-il d'autres dans ces petits clips innocents ?

« Toi, le gueux qui bosse toute ta putain de journée pour un salaire de merde, ce n'est plus la peine de demander des augmentations de salaires puisque nous créons des produits à petits prix ».


En plus, comble du comble, c'est Edouard qui nous dit que c'est ça se battre pour le pouvoir d'achat.



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