La
question pénale au point de vue éthique
page 14 :
« La
différence consiste principalement en ce que, sous le régime
patriarcal, l’acte de vengeance se consomme simplement — on tue
l’offenseur comme un chien — mais les conséquences se
compliquent souvent sous forme de guerres interminables ; tandis que,
sous le régime de l’État, l’acte vengeur assumé par le pouvoir
public s’opère lentement et avec diverses cérémonies, mais sans
complications subséquentes, car le condamné n’a plus de vengeur
assez fort — il est sans défense vis-à-vis de l’État
omnipotent. »
page
15 :
«Il
n’y a pas ombre de fondement raisonnable pour soutenir que le terme
de l’adoucissement des peines soit déjà atteint et que la
potence, la guillotine, les travaux forcés à perpétuité et la
détention cellulaire doivent demeurer éternellement dans les
législations pénales des nations civilisées. »
page
24
« De
deux choses l’une : ou bien, l’intimidation constitue l’essence
même du châtiment et alors, il est de rigueur d’admettre la
torture et les supplices cruels, comme étant, par excellence, des
moyens d’intimidation ; ou bien, le châtiment est, de par sa
nature, assujetti au principe moral et, dans ce cas, il faut
entièrement renoncer à l’intimidation comme un
moyen
immoral dans son essence même. »
page
26
« Si
le fait du crime prive le criminel de ses droits naturels, à quoi
bon toutes ces cérémonies juridiques vis-à-vis d’un être sans
droits aucuns ? »
page
29
« Réagir
contre le mal par le mal est illicite et vain ; haïr le coupable
pour ses crimes et en tirer vengeance est de l’enfantillage
moral. »
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