vendredi 8 septembre 2017

Commune de Paris Séance du 29 mars 1871 (2)






Avant ouvert[ure] à 10 heures.
Citoyens de l’octroi viennent déclarer qu’ils adhèrent à la Commune; ils sont réunis au Café des Halles centrales.

PINDY. - OUDET. - VAILLANT.
Divers membres réclament que l’Hôtel de Ville soit rendu libre, que des locaux soient affectés aux commissions et que la situation soit nettoyée au point de vue de l’embarras des bataillons qui sont dans l’Hôtel de Ville. Le transfert du Comité à la place Vendôme coupera court à des difficultés délicates.

L’ordre du jour débattu est fixé. - Lecture du projet de constitution par LEFRANÇAIS. - Trouvé trop long.

Question des loyers. - Question des échéances. - Du Prussien.
CLÉMENT demande que la Commune ne s’impose pas comme gouvernement politique.
OUDET. - Mesures énergiques contre les agents de la réaction.
PARISEL - Que l’on fasse appel à la province.
CHALAIN. - Nous avons les forces; restons sur une défense énergique. Non pas nous imposer à la France, mais tout faire pour l’affranchir. Il faut dissoudre l’assemblée de Versailles, si vous voulez conserver la République.
CHAMPY parle dans le même sens.

GROUSSET donne lecture d’une proposition tendant à ce que l’assemblée de Versailles soit dissoute. Ceux de ses membres qui tenteraient, à la promulgation du présent décret, de se réunir sont mis hors la loi.
La Commune de Paris assurera l’exécution des prél[iminaires] de paix et se mettra en rapports diplomatiques avec elles.
THEISZ combat la proposition. Sommer l’assemblée de Versailles de s’éloigner. Elle nous gêne. Au nom de notre autonomie et sans sortir de nos attributions communales.
VAILLANT croit qu’il faut faire la chose sans trop le déclarer, car il faut que l’Assemblée disparaisse ou la Révolution disparaîtra. Il faut affirmer la Révolution chez nous, de façon à forcer la réaction à l’attaquer et alors nous serons forts.
GOUPIL propose de passer à la discussion de la proclamation.
LEDROIT regrette qu’on ne fasse que parler et qu’on ne fasse point d’actes. Il ramène la discussion sur le terrain des loyers.
CLÉMENCE demande que la proclamation porte sur la question des loyers, des échéances et ensuite sur la question des Prussiens.
PROTOT demande que la commission se réunisse et que, dans cette proclamation, il ne soit pas fait mention de la question de Versailles.
TRIDON croit que la proclamation doit déclarer que l’Assemblée de Versailles nous a mis en état de légitime défense et que nous devons dévoiler les manœuvres conspiratrices et jésuitiques à la province.
L’Assemblée nomme membres de la commission les citoyens Grousset, Vaillant, Tridon et Protot.
Une délégation du Comité central est introduite et remet une déclaration sur laquelle il sera délibéré plus tard.
PYAT revient sur la demande qu’il a faite de savoir si nos débats pourront être publiés et commentés des séances de la Commune.

À l’ordre du jour!
Après discussion, on laisse à la sagesse des rédacteurs de jour[naux].
CLÉMENT (du XVe) aborde la question des loyers.
FORTUNÉ HENRY fait proposition de décret.
VALLÈS, au nom de Loiseau-Pinson, en fait une autre.
ARTHUR ARNOULD, OUDET, J.-B. CLÉMENT, LÉO MELLIET, MIOT, proposent décret. - DEMAY, proposition. - GOUPIL, proposition.

Commission composée de Rigault, Goupil et Clément.
Rentrée de la commission [pour la proclamation]; GROUSSET, sur la proclamation.
Après quelques observations et amendements de détail, la proclamation est adoptée; elle sera signée la Commune de Paris.
Le Comité central fait savoir à la Commune qu’il a l’intention d’aller siéger au Luxembourg.
Discussion; l’examen de nos rapports définitifs avec le Comité central est remis au lendemain.
La commission des loyers rentre et donne lecture de son projet de décret (qui est adopté après un amendement portant sur la résiliation des baux) et une autre discussion sur le paiement des logements en garni.
Projet présenté par les citoyens Henry Fortuné, Dereure, etc., sur l’abolition de la circonscription.
Le décret est adopté après discussion, etc.

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