Depuis peu je suis arrivé sur Facebook et un réseau social ressemblant toujours à un autre réseau social j'assiste toujours aux mêmes conneries et ça me gonfle.
Que vois-je?
Des communistes qui crachent sur la gueule de Mélenchon et de ses soutiens. Ils ne sont pas ci ils ne sont pas ça
Des soutiens de la France Insoumise qui crachent sur la gueule des communistes.
Les uns critiquant les autres sur la volonté de prendre le pouvoir. Mais, en fait, que veulent-ils tous?
Je parle des dirigeants des partis politiques en question. Ils veulent le pouvoir. Tout simplement. Pourquoi? et bien pour continuer leur carrière politique puisqu'ils ne sont plus que ça. Arriver à ce niveau de "professionnalisation" c'est devenu un métier et comme pour tout métier on ne veut pas le perdre.
Pareil pour les syndicats.
Je rappelle à ceux qui ne veulent pas se souvenir: tous les syndicats et tous les partis politiques ont une histoire.
L'histoire du parti socialiste est l'histoire d'un "parti ouvrier" qui a, depuis les origines, trahit ceux qui les avaient mis en place. En lisant "l'oeuvre" de Léon Blum, on voit très où il veut aller. Vers un socialisme de gestion du capitalisme, sans vouloir comprendre que le socialisme et le capitalisme sont des pratiques qui se détruisent. Ou alors, c'est le parti qui se transforme en un conglomérat d'idées contraires. L'implosion n'est jamais loin.
Le parti communiste français, si il a été longtemps affilié au parti russe avec les différentes internationales, il dit avoir fait une étude critique de son passé. Le "leader" actuel dit que son parti assume son passé et a compris les erreurs. Je pense qu'il y a deux philosophies fortes dans le "communisme" actuel. Il y a le communisme des dirigeants qui ne cherchent qu'à prolonger artificiellement les sièges et les élus par des pratiques d'alliance parfois très douteuses.
Et il y a la base qui se referme sur elle-même, qui, quand ils se rencontrent, chantent les cantiques du communisme, lisent aveuglément les textes des maîtres penseurs sans analyse, sans critique. Ils pérennisent, par leur attitude, les pratiques qui font perdre.
Pierre Laurent nous dit qu'il est communiste. Bien, je lui demande qu'est ce que le communisme aujourd'hui? Qu'il nous dise comment mettra-t-il en place les idées communistes?
Et je parle aussi au nom des gens à qui on a rabâché pendant des décennies que le mur de Berlin séparait "le monde libre du communisme".
Donc quel communisme? Le communisme des soviets au plein pouvoir de 1917 ou le parti bolchévich dictatorial de 1919? Tous les pouvoirs aux soviets ou au parti au pouvoir?
Lorsque j'étais à la CGT, j'entends encore les vieux qui me disaient "La guerre des mots". Jamais cela n'a été aussi important aujourd'hui.
Pourquoi ai-je quitté la CGT?
Parce que la CGT avait beau dire que les revendications remontent de la base vers la conf, je sais que ce n'est pas vrai. Les ordres descendent et doivent s'appliquer. Il n'y a aucune marge manœuvre à la base.
Pourquoi ai-je quitté la CGT?
Parce que la CGT depuis 20 ans tend à se transformer, au moins au niveau des directions, vers le réformisme. Ce qui ralentit sa marche, c'est la base, qui reste souvent très révolutionnaire. Celui qui a fait le plus de mal à la CGT à mon avis c'est Thibault. Le fait que la CGT soit entrée dans la CES (confédération européen des syndicats) grâce à la CFDT n'a pas arrangé les choses . Voilà, la vérité. Et, pour réagir à ce sentiment de trahison de leurs dirigeants, les militants de base se renferment sur les vieux dogmes et rejettent des syndicats qui pourraient les doubler sur leur gauche.
Il existe l'histoire du mouvement ouvrier de Jean Maitron, livre dans lequel il parle de l'histoire de la CGT. Et bien, d'après l'un des membres de la CGT de l'époque, Besnard je crois vers 1923, disait déjà que la CGT devenait réformiste. Il a même été viré d'un congrès et devant la dérive de ce syndicat qu'il aimait, il a créé la CGT-SR (syndicat révolutionnaire) qui donnera plus tard les bases de la création du syndicat CNT en 1947.
Dans mon histoire dans la CGT, j'ai été dans l'UL d'Harfleur et cette UL très active et très combattante, avec des militants véritablement agressés par des patrons ( tentatives de corruption et tentative de meurtre) a été refoulé au congrès régional parce qu'elle n'était pas dans la ligne de la confédération. Ils ont même été obligés d'en venir aux mains pour pouvoir participer à un congrès; c'est grave.
Alors, je regarde tout cela de loin et de près, et je vois les militants CGT sur les sites de travail, et je me dis, avec ce genre de personnes qui restent enfermés, une fois encore nous allons perdre.
Ce qui a toujours été dit par les anarchistes, vous savez ces fameux "terroristes" et même par certains communistes, seuls la base, les ouvriers, les humains, sans étiquette car nous naissons nus, sans drapeau, sans couleur, sans dogme gravé dans le marbre, sans idole, nous devons nous battre pour nous, pas pour un candidat ou un élu, ou un représentant. Pour nous. Pour notre but.
Que devons nous combattre aujourd'hui?
Les attaques sur le monde du travail (code du travail, prudhommerie, inspection du travail) , mais pas que,
les politiques libérales, l'ubérisation de l'économie et des esprits, mais pas que,
pour nous sortir de l'OTAN et des logiques de guerre, mais pas que,
pour notre système d'éducation et d'émancipation, mais pas que,
pour un système de santé gratuit mais pas que,
nous battre pour être de nouveau debout et fier de notre classe laborieuse,
le fascisme affiché ou celui plus pernicieux des pisses froids, les politiques d'exclusion.
Alors pour conclure je dis à tous les pisse froids qui veulent le pouvoir, à tout ceux qui crachent à la gueule du petit peuple dont je suis fier de faire parti, allez vous faire enculer avec vos vérités qui vous aveuglent, avec vos croyances stériles qui ne valent pas mieux que n'importe laquelle des religions.
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