«Des familles se résignaient
volontiers à vivre dans les caves – aussi bien, n'était-ce point
le contenu habituel qui pouvait embarrassé beaucoup : le vin,
la plupart du temps, était bu ; et quand aux barriques, depuis
bon nombre de semaine on les brûlait en guise de bûches.
Mais ce souffrances, que les
femmes et les vieillards enduraient avec une constance dont on ne
parlera jamais assez haut, les hommes valides se montraient moins
patients à les supporter. Ils comptaient chaque jour les victimes de
la veille et se disaient avec une colère concentrée qu'il eut mieux
valu sacrifier quelques vies humaines de plus et tenter résolument,
par une action de vive force, de clore la bouche à ces terribles
batteries dont maintenant nous ne connaissions que trop l’emplacement
et l'installation ».
« Citoyens,
L'ennemi tue nos femmes et nos
enfants ; ils nous bombardent jour et nuit ; il couvre
d'obus nos hôpitaux. Un cri : aux armes ! Est sorti de
toutes les poitrines ?
Ceux d'entre nous peuvent donner
leur vie sur le champ de bataille marcheront à l'ennemi ; ceux
qui restent, jaloux de se montrer dignes de héroïsme de leurs
frères, accepteront au besoin les plus durs sacrifices comme un
autre moyen de se dévouer pour la patrie
Souffrir et mourir, s'il le
faut, mais vaincre.
Vive la ré&publique !
Les membres du gouvernement,
Jules Favre, Jules Ferry, Jules
Simon, Emmanuel Arrago, Ernest Picard, Garnier-Pagès, Eugène
Pelletan
Les ministres
Général Le Flo, Dorian, Magnin
Les secrétaires du
gouvernements
Hérold, Lavertujon, Durier,
Dréo »
« Sur tout le front de
bandière retentit le cri : En avant !...
Sensation indicible que celle de
nos volontaires : à la fois le bonheur de combattre , la
conscience d'être utile à la cause nationale, la haine contre
l'ennemi, l'attente du succès.-s'élançant au pas de gymnastique
avec une furie irrésistible, la colonne, soutenue sur les flancs par
quelques compagnies de lignes et de mobile, déloge dans son premier
choc les Prussiens. »/
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