VOTES
MOTIVÉS SUR LA CRÉATION D'UN COMITÉ DE SALUT PUBLIC.
J’ai
accepté le mandat impératif; je crois être logique avec mes
paroles et mes engagements en votant pour le Comité de salut
public.
TH. FERRÉ.
Absent lors de la discussion sur la qualification de Comité de salut public et sous le bénéfice des observations que j’avais à présenter sur le titre même de «Comité de salut public», je vote pour.
F. GOURNET.
Considérant que, vu les dangers de la patrie, jamais le nom de salut public n’est plus en situation;
Que le Comité de salut public ne saurait être une dictature dangereuse, puisqu’il est sous le contrôle de la Commune, je vote pour.
PARISEL.
Attendu que le mot de salut public est absolument de la même époque que celui de République française et de Commune de Paris, je vote pour.
PYAT.
Me conformant au mandat impératif qui m’a été conféré par mes électeurs, je vote pour le Comité de salut public, parce qu’il est urgent que la Commune reste dans le sens le plus large du mouvement révolutionnaire qui l’a nommée.
CHARLES GÉRARDIN.
Je vote pour le Comité de salut public comme mesure révolutionnaire indispensable dans l’état actuel de la situation.
CH. LEDROIT.
Considérant qu’aucune mesure trop énergique ne saurait être prise par la Commune dans les circonstances actuelles, et voulant rester fidèle au mandat impératif que j’ai reçu de mes électeurs, je vote pour.
URBAIN.
Je vote pour un Comité de salut public, attendu que, si la Commune a su se faire aimer de tous les honnêtes gens, elle n’a pas encore pris les mesures indispensables pour faire trembler les lâches et les traîtres, et que, grâce à cette longanimité intempestive, l’ennemi a peut-être obtenu des ramifications dans les branches essentielles de notre gouvernement.
BLANCHET, CLOVIS DUPONT.
Attaqués impitoyablement et sans motifs légitimes, j’estime que nous devons défendre avec la plus grande énergie la République menacée.
TH. RÉGÈRE.
Je vote pour, attendu que la Commune détruira le Comité de salut public quand elle voudra.
J. ALLIX.
Je vote pour le Comité de salut public, attendu que notre situation est plus terrible encore que celle où nos pères de 93 se sont trouvés et que ceux qui l’attaquent ne voient pas clair.
ÉMILE OUDET.
Espérant que le Comité de salut public sera en 1871 ce que l’on croit généralement, mais à tort, qu’il a été en 1793, je vote pour.
RAOUL RIGAULT.
Considérant que l’institution d’un Comité de salut public aura pour effet essentiel de créer un pouvoir dictatorial qui n’ajoutera aucune force à la Commune;
Attendu que cette institution serait en opposition formelle avec les aspirations politiques de la masse électorale, dont la Commune est la représentation;
Attendu en conséquence que la création de toute dictature par la Commune serait de la part de celle-ci une véritable usurpation de la souveraineté du peuple, nous votons contre.
ANDRIEU, LANGEVIN, OSTYN, VERMOREL, V. CLÉMENT, THEISZ, SERRAILLIER, AVRIAL, MALON, LEFRANÇAIS, COURBET, EUGÈNE GÉRARDIN, CLÉMENCE, ART. ARNOULD, BESLAY, VALLÈS, JOURDE.
Si j’eusse assisté à la séance d’hier, j’aurais combattu la proposition d’un Comité de salut public, que je considère comme une dictature. Obligé de prendre une résolution dans ce cas, je vote pour la dénomination exécutive.
V. CLÉMENT.
Par suite d’indisposition, je m’étais retiré à six heures et demie. Si j’eusse été présent, j’eusse voté contre toute la proposition, et je me rallie à la proposition qui me paraît la moins grave, et je vote pour l’exécutif.
CH. BESLAY.
Contraint de me prononcer pour une formule, je vote pour le mot: exécutif. Mais en faisant toutes mes réserves sur les articles du projet Miot.
JOURDE.
Je vote, parce que le terme «salut public» a été, est et sera toujours de circonstance.
GÉRESME.
TH. FERRÉ.
Absent lors de la discussion sur la qualification de Comité de salut public et sous le bénéfice des observations que j’avais à présenter sur le titre même de «Comité de salut public», je vote pour.
F. GOURNET.
Considérant que, vu les dangers de la patrie, jamais le nom de salut public n’est plus en situation;
Que le Comité de salut public ne saurait être une dictature dangereuse, puisqu’il est sous le contrôle de la Commune, je vote pour.
PARISEL.
Attendu que le mot de salut public est absolument de la même époque que celui de République française et de Commune de Paris, je vote pour.
PYAT.
Me conformant au mandat impératif qui m’a été conféré par mes électeurs, je vote pour le Comité de salut public, parce qu’il est urgent que la Commune reste dans le sens le plus large du mouvement révolutionnaire qui l’a nommée.
CHARLES GÉRARDIN.
Je vote pour le Comité de salut public comme mesure révolutionnaire indispensable dans l’état actuel de la situation.
CH. LEDROIT.
Considérant qu’aucune mesure trop énergique ne saurait être prise par la Commune dans les circonstances actuelles, et voulant rester fidèle au mandat impératif que j’ai reçu de mes électeurs, je vote pour.
URBAIN.
Je vote pour un Comité de salut public, attendu que, si la Commune a su se faire aimer de tous les honnêtes gens, elle n’a pas encore pris les mesures indispensables pour faire trembler les lâches et les traîtres, et que, grâce à cette longanimité intempestive, l’ennemi a peut-être obtenu des ramifications dans les branches essentielles de notre gouvernement.
BLANCHET, CLOVIS DUPONT.
Attaqués impitoyablement et sans motifs légitimes, j’estime que nous devons défendre avec la plus grande énergie la République menacée.
TH. RÉGÈRE.
Je vote pour, attendu que la Commune détruira le Comité de salut public quand elle voudra.
J. ALLIX.
Je vote pour le Comité de salut public, attendu que notre situation est plus terrible encore que celle où nos pères de 93 se sont trouvés et que ceux qui l’attaquent ne voient pas clair.
ÉMILE OUDET.
Espérant que le Comité de salut public sera en 1871 ce que l’on croit généralement, mais à tort, qu’il a été en 1793, je vote pour.
RAOUL RIGAULT.
Considérant que l’institution d’un Comité de salut public aura pour effet essentiel de créer un pouvoir dictatorial qui n’ajoutera aucune force à la Commune;
Attendu que cette institution serait en opposition formelle avec les aspirations politiques de la masse électorale, dont la Commune est la représentation;
Attendu en conséquence que la création de toute dictature par la Commune serait de la part de celle-ci une véritable usurpation de la souveraineté du peuple, nous votons contre.
ANDRIEU, LANGEVIN, OSTYN, VERMOREL, V. CLÉMENT, THEISZ, SERRAILLIER, AVRIAL, MALON, LEFRANÇAIS, COURBET, EUGÈNE GÉRARDIN, CLÉMENCE, ART. ARNOULD, BESLAY, VALLÈS, JOURDE.
Si j’eusse assisté à la séance d’hier, j’aurais combattu la proposition d’un Comité de salut public, que je considère comme une dictature. Obligé de prendre une résolution dans ce cas, je vote pour la dénomination exécutive.
V. CLÉMENT.
Par suite d’indisposition, je m’étais retiré à six heures et demie. Si j’eusse été présent, j’eusse voté contre toute la proposition, et je me rallie à la proposition qui me paraît la moins grave, et je vote pour l’exécutif.
CH. BESLAY.
Contraint de me prononcer pour une formule, je vote pour le mot: exécutif. Mais en faisant toutes mes réserves sur les articles du projet Miot.
JOURDE.
Je vote, parce que le terme «salut public» a été, est et sera toujours de circonstance.
GÉRESME.
POUR
L’ENSEMBLE:
Je
vote pour, parce que l’indécision depuis un mois nous a compromis,
et qu’une plus longue hésitation à prendre des mesures énergiques
perdrait la Commune et la République.
G. RANVIER.
La situation exigeant énergie et unité d’action, malgré son titre, je vote pour.
EUGÈNE POTTIER.
Comme j’ai reçu de mes électeurs le mandat impératif, je vote pour.
E. CLÉMENT.
Vu la gravité des circonstances et la nécessité de prendre promptement les mesures les plus radicales et les plus énergiques pour réprimer les trahisons qui pourraient perdre la République, je vote pour.
J. MIOT.
Quoique je ne voie pas l’utilité de ce Comité, mais ne voulant pas prêter à des insinuations contraires a mes opinions révolutionnaires socialistes, et tout en réservant le droit d’insurrection contre ce Comité, je vote pour.
LÉO FRÄNCKEL.
Considérant que mes électeurs m’ont confié le mandat impératif de poursuivre le triomphe de la révolution par les mesures les plus énergiques, et que le Comité de salut public, à mon sens, est seul capable d’atteindre ce but, je vote pour.
A. LONCLAS.
Je vote pour:
Parce que je suis d’avis de prendre des mesures radicales et sérieuses, mais que, détestant les mots ronflants qui restent souvent lettre morte, je m’étais opposé par mon vote aux mots Salut public.
A. SICARD.
Je vote pour:
Parce que j’ai conscience de la situation et tiens à rester conséquent avec les engagements pris par moi devant les électeurs.
JACQUES DURAND.
Restant d’accord avec les électeurs qui m’ont nommé, et désirant comme eux qu’on n’hésite devant aucune mesure nécessaire:
Je vote pour.
H. CHAMPY.
Je vote pour sur l’ensemble du décret, tout en ayant voté contre l’article 3 et le titre de Comité de salut public qui, dans l’esprit des présentateurs, détermine l’esprit du projet, parce que, conformément à ce que je soutenais il y a peu de jours, malgré l’illusion de l’assemblée, elle ne fait qu’ajouter aux rouages de son organisation un rouage qui manquait, et consacrer une division nécessaire des pouvoirs, un contrôle plus effectif du travail des commissions. (En votant contre l’article 3, j’ai voté contre l’erreur de l’assemblée, qui croit faire ce qu’elle dit et ne fait encore que décréter sans effet.)
Mais je ne partage pas l’illusion de l’assemblée, qui croit avoir fondé un Comité politique directeur, un Comité de salut public, alors qu’elle ne fait que renouveler avec une étiquette nouvelle sa Commission exécutive des premiers jours. Si l’assemblée voulait avoir un réel Comité exécutif, pouvant vraiment prendre la direction de la situation, parer aux éventualités politiques, elle devrait commencer par se réformer elle-même, cesser d’être un petit parlement bavard, brisant le lendemain aux hasards de sa fantaisie ce qu’il a créé la veille et se jetant au travers de toutes les décisions de sa Commission exécutive. La Commune ne devrait être qu’une réunion de commissions se réunissant pour discuter les résolutions, les rapports présentés par chaque commission, écoutant le rapport politique de son Comité exécutif, et jugeant si ce Comité remplit son devoir, s’il sait donner l’unité d’impulsion, de direction, s’il a l’énergie, la capacité nécessaire pour le bien de la Commune.
Au Comité exécutif seraient renvoyées les affaires politiques, aux commissions diverses toutes les affaires du ressort de ces diverses commissions, et les séances se passeraient, sans incidents inutiles, à prendre des résolutions et non plus à discourir.
Pour un Comité exécutif de cet ordre, et seul pouvant vraiment porter le titre de Salut public, qui n’a pas d’ailleurs d’importance et qui a le désavantage d’être une répétition, je voterai oui sans phrases.
En un mot, il faut organiser la Commune et son action, faire de l’action, de la révolution, et non de l’agitation, du pastiche.
E. VAILLANT.
G. RANVIER.
La situation exigeant énergie et unité d’action, malgré son titre, je vote pour.
EUGÈNE POTTIER.
Comme j’ai reçu de mes électeurs le mandat impératif, je vote pour.
E. CLÉMENT.
Vu la gravité des circonstances et la nécessité de prendre promptement les mesures les plus radicales et les plus énergiques pour réprimer les trahisons qui pourraient perdre la République, je vote pour.
J. MIOT.
Quoique je ne voie pas l’utilité de ce Comité, mais ne voulant pas prêter à des insinuations contraires a mes opinions révolutionnaires socialistes, et tout en réservant le droit d’insurrection contre ce Comité, je vote pour.
LÉO FRÄNCKEL.
Considérant que mes électeurs m’ont confié le mandat impératif de poursuivre le triomphe de la révolution par les mesures les plus énergiques, et que le Comité de salut public, à mon sens, est seul capable d’atteindre ce but, je vote pour.
A. LONCLAS.
Je vote pour:
Parce que je suis d’avis de prendre des mesures radicales et sérieuses, mais que, détestant les mots ronflants qui restent souvent lettre morte, je m’étais opposé par mon vote aux mots Salut public.
A. SICARD.
Je vote pour:
Parce que j’ai conscience de la situation et tiens à rester conséquent avec les engagements pris par moi devant les électeurs.
JACQUES DURAND.
Restant d’accord avec les électeurs qui m’ont nommé, et désirant comme eux qu’on n’hésite devant aucune mesure nécessaire:
Je vote pour.
H. CHAMPY.
Je vote pour sur l’ensemble du décret, tout en ayant voté contre l’article 3 et le titre de Comité de salut public qui, dans l’esprit des présentateurs, détermine l’esprit du projet, parce que, conformément à ce que je soutenais il y a peu de jours, malgré l’illusion de l’assemblée, elle ne fait qu’ajouter aux rouages de son organisation un rouage qui manquait, et consacrer une division nécessaire des pouvoirs, un contrôle plus effectif du travail des commissions. (En votant contre l’article 3, j’ai voté contre l’erreur de l’assemblée, qui croit faire ce qu’elle dit et ne fait encore que décréter sans effet.)
Mais je ne partage pas l’illusion de l’assemblée, qui croit avoir fondé un Comité politique directeur, un Comité de salut public, alors qu’elle ne fait que renouveler avec une étiquette nouvelle sa Commission exécutive des premiers jours. Si l’assemblée voulait avoir un réel Comité exécutif, pouvant vraiment prendre la direction de la situation, parer aux éventualités politiques, elle devrait commencer par se réformer elle-même, cesser d’être un petit parlement bavard, brisant le lendemain aux hasards de sa fantaisie ce qu’il a créé la veille et se jetant au travers de toutes les décisions de sa Commission exécutive. La Commune ne devrait être qu’une réunion de commissions se réunissant pour discuter les résolutions, les rapports présentés par chaque commission, écoutant le rapport politique de son Comité exécutif, et jugeant si ce Comité remplit son devoir, s’il sait donner l’unité d’impulsion, de direction, s’il a l’énergie, la capacité nécessaire pour le bien de la Commune.
Au Comité exécutif seraient renvoyées les affaires politiques, aux commissions diverses toutes les affaires du ressort de ces diverses commissions, et les séances se passeraient, sans incidents inutiles, à prendre des résolutions et non plus à discourir.
Pour un Comité exécutif de cet ordre, et seul pouvant vraiment porter le titre de Salut public, qui n’a pas d’ailleurs d’importance et qui a le désavantage d’être une répétition, je voterai oui sans phrases.
En un mot, il faut organiser la Commune et son action, faire de l’action, de la révolution, et non de l’agitation, du pastiche.
E. VAILLANT.
CONTRE
L’ENSEMBLE:
En
me référant aux motifs énoncés par Andrieu, et surtout pour le
motif que je ne crois pas à l’efficacité du Comité de salut
public; ce n’est qu’un mot, et le peuple s’est trop longtemps
payé de mots: je vote contre.
A. VERMOREL.
Considérant que l’établissement du Comité de salut public est une atteinte portée aux droits que les membres de la Commune tiennent de leurs électeurs: je vote contre.
A. CLÉMENCE.
Le citoyen Babick, contre. La Commune, n’étant pas en danger, n’a pas besoin de Comité de salut public. Elle se sauvera par elle-même.
BABICK.
Je vote contre l’ensemble du projet, parce qu’il aboutit en réalité à la confusion des pouvoirs, qui amène des conflits et produit le désordre et l’anarchie, et que je voulais la séparation des fonctions avec la responsabilité effective devant la Commune de cette Commission exécutive, ayant pleins pouvoirs sur toutes les autres commissions, mais laissant à la Commune tout entière le rôle de Comité de haute surveillance, avec puissance de la briser et de la révoquer, tout en s’abstenant de toute intervention directe dans l’exécution et la direction.
RASTOUL.
Contre. Parce que je n’aime pas les défroques inutiles et ridicules qui, loin de nous donner de la force, nous enlèveront celle que nous avons.
G.TRIDON.
Adhérant à la déclaration de Fränckel, je vote contre, comme membre de cette Commune et comme délégué aux Finances.
JOURDE.
Ne croyant pas plus aux mots sauveurs qu’aux talismans et aux amulettes, je vote contre pour les raisons d’ordre et de droit développées par Andrieu, et aussi pour le motif de bon sens et de bonne politique indiqué par Babick.
CH. LONGUET.
A. VERMOREL.
Considérant que l’établissement du Comité de salut public est une atteinte portée aux droits que les membres de la Commune tiennent de leurs électeurs: je vote contre.
A. CLÉMENCE.
Le citoyen Babick, contre. La Commune, n’étant pas en danger, n’a pas besoin de Comité de salut public. Elle se sauvera par elle-même.
BABICK.
Je vote contre l’ensemble du projet, parce qu’il aboutit en réalité à la confusion des pouvoirs, qui amène des conflits et produit le désordre et l’anarchie, et que je voulais la séparation des fonctions avec la responsabilité effective devant la Commune de cette Commission exécutive, ayant pleins pouvoirs sur toutes les autres commissions, mais laissant à la Commune tout entière le rôle de Comité de haute surveillance, avec puissance de la briser et de la révoquer, tout en s’abstenant de toute intervention directe dans l’exécution et la direction.
RASTOUL.
Contre. Parce que je n’aime pas les défroques inutiles et ridicules qui, loin de nous donner de la force, nous enlèveront celle que nous avons.
G.TRIDON.
Adhérant à la déclaration de Fränckel, je vote contre, comme membre de cette Commune et comme délégué aux Finances.
JOURDE.
Ne croyant pas plus aux mots sauveurs qu’aux talismans et aux amulettes, je vote contre pour les raisons d’ordre et de droit développées par Andrieu, et aussi pour le motif de bon sens et de bonne politique indiqué par Babick.
CH. LONGUET.
PROPOSITION.
Je
désire que tous les titres et mots appartenant à la révolution de
89 et 93 ne soient appliqués qu’à cette époque. Aujourd’hui,
ils n’ont plus la même signification et ne peuvent plus être
employés avec la même justesse et dans les mêmes acceptions. Les
titres : Salut public, Montagnards, Girondins, Jacobins, ne peuvent
être employés dans ce mouvement socialiste républicain. Ce que
nous représentons, c’est le temps qui s’est passé de 93 à 71,
avec le génie qui doit nous caractériser et qui doit relever de
notre propre tempérament. Cela me paraît d’autant plus évident
que nous ressemblons à des plagiaires, et nous rétablissons à
notre détriment une terreur qui n’est pas de notre temps.
Employons les termes que nous suggère notre révolution.
GUSTAVE COURBET.
Je déclare déposer un bulletin blanc sur les noms, parce que le décret, tel qu’il a été voté, me paraît consacrer le funeste soi-disant principe de la division du pouvoir, qui engendre fatalement les conflits entre les diverses délégations, le Comité de salut public et la Commune; ce qui, en définitif, ne change rien, quant au fond, à la situation actuelle, dont le caractère dominant, essentiel, est le désordre, la confusion, l’anarchie, produits nécessaires du manque d’organisation et d’administration vraiment républicaines.
Dans ces conditions, et pour les autres motifs exprimés dans mon vote contre l’ensemble du projet, partisan résolu de l’unité du pouvoir, mais de la séparation et de la spécialisation des fonctions, avec responsabilité réelle des fonctionnaires, je ne puis que déposer dans l’urne un bulletin blanc, exprimant ainsi le regret que la Commune ne se soit pas ralliée à mon projet que j’avais présenté sous forme d’amendement à l’article 2 et qui consistait, dans les circonstances exceptionnelles que nous traversons, à nommer un Comité exécutif de trois membres, une espèce de triumvirat pris en dehors de la Commune, et avec pleins pouvoirs sur toutes les commissions, pour la haute direction et l’exécution des affaires, en vertu d’une action extérieure et intérieure prompte et puissante.
De ces trois membres, toujours responsables devant la Commune, transformée provisoirement, et jusqu’à la fin de la lutte contre Versailles, en Commission de haute surveillance, avec puissance de les briser et de les révoquer en totalité ou en partie: l’un serait délégué à la Guerre et chargé de l’administration de ce service et de l’organisation des bataillons; le second, placé à la tête de toutes les forces militaires actives, pour une action énergique et décisive; et le troisième ayant pouvoir et mission spéciale d’organiser la partie financière et administrative des services de l’intérieur.
RASTOUL.
Vu que nous ne pouvons nommer personne à une institution considérée par nous comme aussi inutile que fatale, et où nous voyons poindre un comité de capitulation, nous nous abstenons.
TRIDON, VERMOREL, AVRIAL, V. CLÉMENT, THEISZ, PINDY, E. GÉRARDIN.
Je vote pour le Comité de salut public pour qu’il fasse exécuter les décrets de la Commune, et prendre les mesures d’urgence.
AMOUROUX .
GUSTAVE COURBET.
Je déclare déposer un bulletin blanc sur les noms, parce que le décret, tel qu’il a été voté, me paraît consacrer le funeste soi-disant principe de la division du pouvoir, qui engendre fatalement les conflits entre les diverses délégations, le Comité de salut public et la Commune; ce qui, en définitif, ne change rien, quant au fond, à la situation actuelle, dont le caractère dominant, essentiel, est le désordre, la confusion, l’anarchie, produits nécessaires du manque d’organisation et d’administration vraiment républicaines.
Dans ces conditions, et pour les autres motifs exprimés dans mon vote contre l’ensemble du projet, partisan résolu de l’unité du pouvoir, mais de la séparation et de la spécialisation des fonctions, avec responsabilité réelle des fonctionnaires, je ne puis que déposer dans l’urne un bulletin blanc, exprimant ainsi le regret que la Commune ne se soit pas ralliée à mon projet que j’avais présenté sous forme d’amendement à l’article 2 et qui consistait, dans les circonstances exceptionnelles que nous traversons, à nommer un Comité exécutif de trois membres, une espèce de triumvirat pris en dehors de la Commune, et avec pleins pouvoirs sur toutes les commissions, pour la haute direction et l’exécution des affaires, en vertu d’une action extérieure et intérieure prompte et puissante.
De ces trois membres, toujours responsables devant la Commune, transformée provisoirement, et jusqu’à la fin de la lutte contre Versailles, en Commission de haute surveillance, avec puissance de les briser et de les révoquer en totalité ou en partie: l’un serait délégué à la Guerre et chargé de l’administration de ce service et de l’organisation des bataillons; le second, placé à la tête de toutes les forces militaires actives, pour une action énergique et décisive; et le troisième ayant pouvoir et mission spéciale d’organiser la partie financière et administrative des services de l’intérieur.
RASTOUL.
Vu que nous ne pouvons nommer personne à une institution considérée par nous comme aussi inutile que fatale, et où nous voyons poindre un comité de capitulation, nous nous abstenons.
TRIDON, VERMOREL, AVRIAL, V. CLÉMENT, THEISZ, PINDY, E. GÉRARDIN.
Je vote pour le Comité de salut public pour qu’il fasse exécuter les décrets de la Commune, et prendre les mesures d’urgence.
AMOUROUX .
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