lundi 2 octobre 2017

Commune de Paris Séance du 25 avril 1871 (3)



LE PRÉSIDENT fait observer que l’ordre du jour est voté et qu’il n’y a plus lieu à discuter.

RASTOUL persiste dans ses observations précédentes.

Incident Oudet. 
[Au crayon rouge : « Passé sous silence. »]

SICARD. Ce que vient de rapporter le citoyen Johannard explique suffisamment la conduite de Oudet à mon égard. Si, dans une séance, il a prononcé des paroles blessantes pour moi, c’est qu’il se trouvait dans les mêmes dispositions que vient de rapporter le citoyen Johannard. Vous savez que j’ai été emprisonné par Oudet; il m’avait calomnié, je voulais demander une enquête à la Chambre, mais, d’après ce que j’apprends, je me désiste entièrement. 
[Au crayon rouge : « À passer sans doute. »]

LE PRÉSIDENT. Il faudrait que Oudet n’exerce pas de fonctions au dehors.

L’incident Oudet est terminé.

Le citoyen Allix a la parole.

ALLIX. J’ai à donner lecture d’une lettre du citoyen Viard qu’il est important de publier à l’
Officiel, pour que toutes les municipalités en aient connaissance immédiate. La voici:Lecture. [Cette lettre manque.]
« Le citoyen Viard, délégué à la Commission des subsistances, a écrit ce matin aux municipalités de Paris pour les prévenir qu’il a des denrées alimentaires à leur disposition. Il demande qu’il soit ouvert des bureaux de vente de ces denrées, lesquels bureaux auront pour effet de maintenir les prix de vente du commerce dans de justes limites. Le citoyen Viard, que je viens de voir à cet égard, m’a chargé de vous dire, en son absence, que les denrées alimentaires, dont il peut disposer, sont considérables, et que leur vente, même à prix réduit, vaut mieux que l’attente actuelle qui permet à la spéculation commerciale de s’exercer sur une échelle déjà trop élevée. Le citoyen Viard demande, de plus, que toutes les municipalités de Paris se mettent dès demain, 10 heures, en rapport avec son service pour l’établissement des bureaux de vente dont s’agit. »

MALON. La mesure proposée par le citoyen Viard est extrêmement sage, et il est désirable que les municipalités la connaissent promptement.

Les citoyens EUDES et OSTYN entretiennent l’Assemblée de l’incident Oudet.

Plusieurs membres. L’ordre du jour!

LE PRÉSIDENT. L’incident Oudet est clos et, l’ordre du jour étant demandé, je le mets également aux voix.

L’ordre du jour est mis aux voix et adopté.

MEILLET. Vous avez nommé une Commission composée des citoyens Vallès, Dereure, V. Clément, C. Longuet et moi, pour trancher l’affaire relative au 105e bataillon. Nous nous sommes transportés au Cherche-Midi, nous avons examiné les dossiers de cette affaire, interrogé les accusés, et voici quel a été le résultat de notre délibération:
«La Commission de révision.
«Considérant que, par arrêté de la Cour martiale en date du 22 avril 1871, les nommés Streff, capitaine à la 6e Cie du 105e bataillon, Durant, capitaine, et Desjardins, lieutenant à la 5e Cie, Bernard fils, garde au 105ebataillon, ont été condamnés, savoir :
«Streff et Durand, aux travaux forcés à perpétuité;
«Desjardins, à 5 ans de réclusion;
«Bernard, à 3 ans de la même peine… 
[La suite de la lecture est interrompue par l’incident Arnold et Johannard.]

JOHANNARD. Je demande la parole pour une communication militaire. Elle est relative à l’armistice de Neuilly.

Plusieurs membres demandent la parole à la fois et veulent parler.

(Tumulte.)

 (À suivre.)








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