Au-delà
de la grève civique, reflet du discrédit des politiciens acquis à
la démocrature de la 5ème République et aux politiques
néolibérales, le seul vrai mérite des Régionales est d’avoir
mis en relief le rejet du tsarkozysme et provoqué un séisme au sein
des godillots. Qu’il semble loin, déjà, le temps du
pseudo-charmeur bling bling, du joggeur en Ray ban qui, après son
dîner au Fouquet’s, sautillait sur les marches de l’Elysée.
L’histrion versatile n’est plus le digne chef plein de tics qui
se toquait de marcher à la tête d’une colonne d’affidés. Ses
emphases de circonstance «travailler
plus pour gagner plus»,
«les paradis fiscaux, c’est
fini», «je
ne laisserai personne au bord du chemin»,
tout comme la burlesque chronique de ses faits et gestes médiatisés
laissent
demarbre ou apparaissent comme les fariboles d’un petit cuistre. Et
pourtant, il s’est démené pour siphonner une nouvelle fois les
voix du FN, agitant le Besson nauséabond pour rameuter islamophobes
et xénophobes ! Sa rance arrogance contre les sans papiers a
provoqué non seulement la mobilisation de ces travailleurs mais
aussi, c’est un comble, celle des patrons qui se liguent contre sa
personne. Et pourtant, il avait menacé de sa férule la
«racaille» et «les petites crapules». Les
juges refusant la mise au pas, il avait dégraissé le corps des
fonctionnaires, mis au panier le Grenelle de l’environnement !
Aujourd’hui, il en est réduit, après avoir ramené la
photo-souvenir d’Obama, à aller tapoter le cul des vaches pour
calmer ces fermiers irrités, de peur qu’ils ne déposent près de
son palais, leur fumier… La peur aurait-elle changé de camp ? Ce
qui est sûr, c’est que ceux qui faisaient sa claque, murmurent, se
recherchent déjà un nouveau champion moins impopulaire afin de
garder leurs places menacées. Certains laissent même courir des
rumeurs grand-guignolesque sur ses frasques pour mieux le
décrédibiliser ! Le parvenu se fait roquet, convoque, mute,
admoneste ceux qu’il avait promus, mobilise le contre espionnage et
son ami Lagardère pour poursuivre les anonymes malotrus qui ont
humilié sa chanteuse ! Ridicule ! Toute cette fébrile agitation au
sommet de l’Etat semble, pour le moment, avoir requinqué l’Aubry
et les Solfériniens. Ces aspirants gouvernants, certes sans projet
déclaré, jouent au renouvellement marketing, à la diversité
renforcée, imaginant même un bonus-malus pour non respect du quota
de femmes sur listes cantonales, législatives…Dérisoire ! Les
faux ennemis, les vrais comparses de la démocrature néolibérale
misent tous sur l’apparente sinistrose qui gagnerait les couches
populaires. Au-delà des résignations, des angoisses réelles, voire
de la détresse et de la désespérance qui gagnent ses membres, le
corps social est au bord de la crise de nerfs. S’engouffrera-t-il
dans la brèche ouverte au sommet de l’Etat ? A l’occasion de la
bataille des retraites en profitera-t-il pour mettre à la retraite
définitivement Tsarko ? Il ouvrirait dès lors la voie d’autres
possibles. C’est ce que nous souhaitons.
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