Demain, je ne fais pas "grève" pourquoi? Je peux l'expliquer en long et en large
je n'ai aucune explication à fournir à qui que ce soit sur ma valeur de syndicaliste et de militant de la révolution sociale.
je n'ai aucune explication à fournir à qui que ce soit sur ma valeur de syndicaliste et de militant de la révolution sociale.
Et c'est justement parce que demain ne ressemble à rien, comme toutes ces journées depuis des années que l'on nous enfonce dans la gorge depuis des décennies en nous faisant croire que la mobilisation a été monstrueuse.
Quoi 3 millions dans la rue c'est monstrueux? Quand on détruit une société? Quand les flics matraquent et tuent en toute impunité? Quand des pourritures disent que les actionnaires sont plus utiles que les salariés producteurs sans se prendre un coup de pied dans les couilles?
Quand les flics sont dans les centres courrier? dans les universités?
Quand les flics sont dans les centres courrier? dans les universités?
Mais ce sont des dizaines de millions que l'on devrait être à réclamer le départ du bâtard des banques.
Alors demain je vais porter devant la direction les revendications de mes collègues dans la souffrance, demain, je vais les regarder droits dans les yeux et leur dire ce que nous vivons et ce que nous ne voulons plus subir.
Je ne marcherais pas dans les rues en un cortège contenu, docile, sans pavé, sans gros mot, sans distorsion pour que la "manifestation ne soit pas gangrenée par les casseurs",
défilé sans trop gêné de monde, avec les commerçants goguenards sur le perron de leurs portes à vérifier que l'on ne raye pas leurs voitures, les ouvriers qui rient, eux les esclaves qui ne peuvent plus faire grève et qui se moquent de ceux qui font semblant d'y croire, devant des jeunes qui savent que plus rien n'a d'importance parce qu'ils ont vu leurs vieux se crever au boulot en se faisant humilier, qui savent que c'est dans les petits traffics qu'ils subsisteront pendant que les gros requins se gavent.
défilé sans trop gêné de monde, avec les commerçants goguenards sur le perron de leurs portes à vérifier que l'on ne raye pas leurs voitures, les ouvriers qui rient, eux les esclaves qui ne peuvent plus faire grève et qui se moquent de ceux qui font semblant d'y croire, devant des jeunes qui savent que plus rien n'a d'importance parce qu'ils ont vu leurs vieux se crever au boulot en se faisant humilier, qui savent que c'est dans les petits traffics qu'ils subsisteront pendant que les gros requins se gavent.
Même société, en bas et en haut et au milieu des gens qui ne font pas d'analyses, qui suivent, qui obéissent, qui geignent et qui font semblant...
Et le lendemain, il faut recommencer, se faire humilier, souffrir...
Et l'espoir qui s'en va
Fini, c'est fini, et ça n'en finit pas de finir...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire