Au
sens général : instruction élémentaire d'une morale religieuse.
Il serait pourtant erroné de penser que le catéchisme ne se borne
qu'à l'enseignement de la foi chrétienne. Une telle définition du
catéchisme serait incomplète. De nos jours où la religion
chrétienne, ou plutôt les religions dites « révélées » perdent
de leur influence, et sont remplacées par des religions plus
modernes, le nombre des
catéchismes
s'est multiplié. Chaque doctrine a le sien, dans lequel on s'attache
à pénétrer l'esprit de l'enfant d'une foi, qui n'admet,
naturellement, ni réplique, ni analyse. Les catéchismes varient
selon les besoins de la cause.
Nous
savons que durant la guerre, son Éminence le Cardinal archevêque de
Paris, afin de concilier ses vertus très saintes et ses devoirs
patriotiques de Français n'hésita aucunement à retrancher du
catéchisme chrétien ces paroles du Christ : « Tu ne tueras point
». Dans le domaine patriotique et national, le catéchisme que l'on
enseigne aux enfants dans les écoles, s'applique à faire naître
dans les jeunes cerveaux malléables, l'amour du pays où l'on est né
et la haine de l'étranger. Il prépare moralement les boucheries
futures. « Tu tueras et tu mourras pour sauver ton pays ». Ce
pourrait être le frontispice du catéchisme nationaliste. Il y a
également des catéchismes révolutionnaires et nous assistons
malheureusement au spectacle douloureux d'hommes sincères et dévoués
qui, catéchisés par des maîtres en la matière, croient fermement
défendre les intérêts de la classe ouvrière, de leur classe, en
s'inspirant d'un catéchisme qui n'est souvent composé que d'un
tissu d'erreurs et d'aberrations. L'enseignement catéchistique est
donc contraire à la science et à la logique et ne peut former, au
point de vue intellectuel, que des individus aveugles et fanatisés.
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