Massacre,
tuerie, assassinat collectif. Les carnages ont coûté la vie à des
millions et des millions d'individus. Il n'est pas besoin de
rechercher bien loin et de remonter bien haut ; la guerre de
1914-1918 nous offre le spectacle du plus grandiose et du plus
horrible des carnages. Quelles que soient les causes qui le
déterminent, le carnage est toujours une monstruosité, car c'est
une orgie de sang qui ne répond à aucune utilité ou nécessité
sociale. D'autre part, ce sont toujours les mêmes qui en sont
victimes. Le peuple est une proie facile et inconsciente. S'il
acceptait de verser librement la cent millionième partie du sang
qu'il a donné involontairement, au plus grand bénéfice de ses
bourreaux, les carnages disparaîtraient de notre globe. On peut
affirmer que les carnages sont toujours organisés au profit du
capitalisme. Que ce soit l'Église qui s'en
rende
coupable ou complice, comme durant l'Inquisition ou les guerres de
religion ; que ce soit un gouvernement, qui, comme sous le régime
tsariste, organisait des pogroms où périrent des milliers
d'innocents, que ce soit une guerre défensive ou offensive,
nationale ou coloniale, le carnage est toujours un désastre pour la
classe ouvrière et n'a pour but que la défense des privilèges
capitalistes.
On
reproche aux révolutionnaires de provoquer des « carnages ». C'est
un argument intéressé de la bourgeoisie qui lui permet de faire
vibrer la corde sentimentale de certains pacifistes ignorants, et de
critiquer les mouvements insurrectionnels.
C'est
une malice cousue de fil blanc. Les révolutionnaires sont les
adversaires
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