« Voici une chose qui n’est
possible que chez nous. Mon actuel ministre de la justice est le même qui, en
tant que ministre bavarois, me fit emprisonner à Landsberg. L’ancien directeur
de cette prison est devenu le chef des services pénitentiaires de Bavière. A l’époque,
j’avais donné la consigne à mes hommes de ne pas sortir de prison sans en avoir
converti tout le personnel au national-socialisme. La femme du directeur de
Landsberg devint une fervente adepte du mouvement. Les fils appartenaient
presque tous au corps franc Oberland. Quant
au père – il n’avait pas le droit d’avoir une opinion ! – il lui
paraissait raisonnable, les jours où il était contraint de sévir contre moi, de
passer la nuit à la prison, pour se mettre à l’abri des querelles de ménage.
Aucun des gardiens n’eut jamais une attitude offensante à notre égard. Lorsque
je subis ma première condamnation, pour atteinte à la sécurité publique, nous
étions quatre et nous avions décidé de
transformer la prison en citadelle national-socialiste. Nous nous étions
arrangés en sorte que chaque fois que l’un de nous était libéré quelqu’un vint
reprendre la place. Lorsqu’en 1923 Bruckner fut emprisonné, toute la prison
était nationale-socialiste – y compris les filles du directeur. »
Hitler qui parle des ambassadeurs :
« Dire qu’il n’y a eu
personne dans ce ministère pour mettre le grappin sur la fille pourtant facile
à aborder de l’ancien ambassadeur américain Dodd. C’est là leur rôle, et cela s’imposait.
En peu de temps, cette fille devait être subjuguée. Elle l’a été, mais
malheureusement par d’autres. Il ne faut d’ailleurs pas s’en étonner :
comment les hommes séniles de la Wilhelmstrasse se seraient-ils mis sur les
rangs ! Il n’existe pas d’autres méthodes que celle-là. Autrefois, quand
nous voulions faire le siège d’un industriel, nous attaquions par ses enfants.
Le vieux Dodd, qui était un crétin, nous l’aurions eu par sa fille. Mais encore
une fois, que peut-on espérer de ces gens-là ?
Quelqu’un demande si elle est belle…
[…] « Mais il faut surmonter
ça, cher ami. Cela fait partie des attributions. Sinon je vous demande un peu
pourquoi nos diplomates seraient payés ! Dans ce cas, ce ne serait plus du
service, mais de la volupté. Et ça pourrait finir par un mariage ! »
« L’état ne saurait être
indépendant et avoir une autorité indiscutable si l’on n’exclut de la direction
des affaires ceux d’entre nous qui auraient des intérêts dans des entreprises
privées – et le simple fait de posséder des actions d’une société suffit.
Chacun sera placé dans l’alternative d’y renoncer ou de quitter le service de l’état.
Les serviteurs de l’état ne doivent être en aucune façon mêlés à des
spéculations financières. S’ils ont de l’argent, qu’ils achètent des biens
immobiliers ou qu’ils placent cet argent en valeur d’état. Ainsi leur fortune
se trouverait liée à l’avenir de l’Etat. Au demeurant, la sécurité offerte par
ces valeurs rend à longue échéance de tels placements plus lucratifs que les
investissements dans l’industrie privée, laquelle connait nécessairement des
hauts et des bas »
« Particulièrement dans le
domaine de la justice, il importe de pouvoir s’appuyer sur une magistrature
aussi homogène que possible. Que les magistrats présentent, du point de vue de
la race, une certaine uniformité – et nous pourrons obtenir de la magistrature
qu’elle applique intelligemment les conceptions de l’état. Prenons l’exemple
des attentats commis à la faveur du black-out. Le juge nordique de tendance
nationale-socialiste reconnait aussitôt ce qu’il y a de grave dans ce genre de
délits et la menace qu’ils comportent dans la société. Un juge originaire de
nos régions à l’est aura tendance à voir les faits en eux-mêmes : un sac à
main arraché, quelques marks volés. On ne remediera pas à cet état de choses en
multipliant et en compliquant les lois. Il est impossible de tout codifier, d’une
part, et d’avoir la garantie écrite, d’autre part, que la loi sera appliquée
dans tous les cas de façon sensée. Si nous arrivons, en tenant compte de la
race, à grouper une élite de magistrats, nous pourrons donc nous borner à
donner des directives plutôt que nous enferré dans la codification rigide.
Ainsi chaque juge aura la faculté d’agir selon son bon instinct. »
« Mes troupes de choc en
1923, comprenaient des éléments extraordinaires – des hommes qui étaient venus
à nous avec l’idée de faire partie d’un mouvement qui progressait rapidement.
En temps de paix, de tels éléments sont inutilisables, mais dans les périodes
troubles c’est tout différent. Ces gaillards furent pour moi à l’époque des
auxiliaires inappréciables. Cinquante bourgeois n’auraient pu remplacer un seul
d’entre eux. Avec quelle confiance aveugle ils me suivaient ! Au fond c’étaient
de grands enfants. Leur prétendue brutalité ? Ils étaient simplement un
peu proches de la nature. »
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