La façade
est la partie extérieure d'un édifice. Lorsque cet édifice a
plusieurs façades on ajoute à ce mot un déterminatif et l'on dit :
façade postérieure, façade latérale, etc., etc. Une belle façade,
une riche façade, une façade décorative. Il est des façades qui
sont de véritables chefs-d'œuvre d'architecture où se trouvent
combinés le génie manuel et intellectuel. À Paris les façades du
Louvre, de l'hôtel de ville et de tant d'autres monuments,
témoignent de la puissance artistique du peuple, capable de tailler
dans la pierre brute une pensée, un visage, un symbole, qui non
seulement par leur beauté, leur richesse, leur élégance, charment
la vue, mais encore impriment pour les générations futures
l'histoire tour à tour heureuse ou tragique du passé.
De même
qu'il faut savoir lire entre les lignes d'un livre, il faut savoir
comprendre tout ce que cache une façade et ne pas se fier aux
apparences ; les façades sont souvent trompeuses. La pureté d'un
style, le luxe extérieur d'un monument, la richesse architecturale
d'un frontispice, signalent parfois, aux yeux éclairés et avertis,
la tyrannie d'un despote et la souffrance d'un peuple. Les plus
grandes œuvres artistiques du passé ont le plus souvent été
enfantées dans la misère et dans le sang, et ce sont les larmes du
peuple qui coulent le long de ces murs ciselés par le burin de
l'artiste. Il faut s'en souvenir. Si dans la souffrance, le peuple a
su accomplir de si grandes choses, que ne sera-t-il pas capable de
faire le jour où il sera libéré de tous les soucis matériels et
qu'il pourra occuper ses loisirs selon ses goûts et ses aspirations
! La vie ne sera plus belle qu'en surface mais également en
profondeur.
Pour
atteindre ce but, le peuple a une tâche à accomplir et qu'il ne
s'arrête pas comme il le fait toujours à la façade.
C'est à
contempler les façades qu'il se laisse griser par les mauvais
bergers qui le conduisent et l'empêchent de voir ce qui se trouve à
l'intérieur des maisons. Qu'il jette un regard derrière la façade
« républicaine », « démocratique », « sociale », «
communiste » et il verra qu'elles servent de paravent à une poignée
de politiciens avides qui ne cherchent qu'à maintenir l'ignorance
populaire pour jouir plus facilement.
Qu'il
abolisse la façade, qu'il construise une grande maison, saine et
aérée où l'intérieur sera aussi beau que l'extérieur, et le
peuple vivra heureux ayant conquis son bonheur et sa liberté.
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