Chaque fois que je vois
une bonne sœur 
Conduire une voiture 
Je pense à la mort 
Qui prend un moyen de
locomotion 
Pour aller chercher 
Les gens le plus vite
possible.
J'ai des frissons
partout.
Chaque fois que je croise
une bonne sœur 
Dans une voiture, 
Je vois un oiseau de
malheur 
Qui passe devant moi.
Je ne peux que craindre
les pires augures 
Et qui pourrait me sauver
Puisque je ne crois en
personne ?
Chaque fois que je croise
une bonne sœur 
Au volant de sa voiture, 
Je me dis:«Ça y est,
elles ont pris le pouvoir 
Et il n'y a plus rien à
faire »
Chaque fois que je croise
une bonne sœur 
Au volant de sa voiture, 
Je pense à ce film de
Friedkin «  l'exorciste » 
Dans lequel il a filmé,
au ralenti, 
Deux bonnes sœurs qui
descendent une rue. 
Le vent balaie leurs
voiles, 
Fait voler les feuilles
d'automne.
Voilà,c'est cela; les
bonnes sœurs sont l'automne; 
Une saison à mi chemin
entre la vie et la mort. 
C'est pour cela que le
Diable 
N'est jamais trop loin
d'elle.
Chaque fois que je croise
une bonne sœur 
Au volant de sa voiture, 
Je me dis que la
quatrième dimension 
N'est plus une fiction
mais la réalité.
Elles sont là, parmi
nous, 
Dans nos rues, 
Et même, elles
conduisent nos voitures.
 
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