« Et pourtant, s’il faut en croire un saint
Père: « la mort n’est un mal que par ce qui s’ensuit. » Je
dirai encore, de façon Saint Augustin [5], I, xi. plus juste, que ni
ce qui vient avant, ni ce qui vient après ne fait partie de la mort.
Nous nous donnons donc de mauvaises excuses en invoquant la douleur.
Et je sais par expérience que c’est plutôt l’impossibilité de
supporter la simple évocation de la mort qui nous rend la douleur
insupportable, et que nous la sentons doublement aigu¨e parce
qu’elle constitue pour nous l’annonce de notre mort. Mais parce
que la raison nous montre combien nous sommes lâches de craindre une
chose aussi soudaine, aussi inévitable, aussi insensible, nous
saisissons cet autre prétexte, parce qu’il est plus excusable. »
« Les plus grands princes et les plus riches sont
Sénèque [81], LXXIV. généralement amenés, par la pauvreté et le
besoin, à l’extrême nécessité. Car en est-il de plus extrême
que celle qui conduit `a devenir les tyrans et injustes usurpateurs
des biens de leurs sujets »
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