Outre le fait que je ne fais qu'un, 
Pour la simple raison que je suis 
Au milieu des autres, 
Il est dur de se disperser en ruines.
Personne ne peut être 
Sans que le regard d'un autre ne vienne
sur lui.
Un lieu, comme un nid; 
Un site, comme une empreinte, 
Une naissance comme une destination
hasardeuse.
Une vision comme un souvenir soigné. 
Ignorance de l'ensemble de soi 
Par la présence de la globalité.
J'ai bien ce sourire cynique en coin 
Qui glace les inaptitudes à connaître.
Je ne peux pas croire 
Que je finirais en puzzle.
Ma trajectoire se renforce 
De tous les embranchements qui furent
mes inutilités.
Je fusionne mes comportements 
En des décisions constantes 
Sans ne jamais m'éloigner de ma
gravité 
Que représente mon instinct.
Je reste cet animal
Qui se civilise jour après jour 
Sur mes connaissances 
Et mes convictions.
Je ne m'égare que très peu 
Dans les sentiments 
Qui m'éloigne de moi-même; 
Je reviens toujours vers celui 
Que je crois connaître 
Alors qu'il ne reste uniquement 
Que l'inconnu que j'aime le plus.
Je ne me rêve pas, 
La plupart du temps, je me subis.
J'arrive à m'aimer 
Quand je ne peux pas être le centre de
mon monde. 
Et je me déteste 
Quand je m'éparpille dans mes
incompétences.
J'essaie de fuir mon identité 
Pour mieux aspirer à en reprendre le
contrôle. 
L'esquive est un art à part entière, 
Je n'en possède pas les ficelles.
Je ne pense pas que je puisse fuir
indéfiniment, 
Alors il me faudra affronter celui 
Que je regarde dans ma glace.
Pourquoi ne pas aimer 
Celui qui suivra la même route que
moi, 
J'ai décidé de l'inclure dans mon
cheminement 
Et je pense que pour cette raison, j'ai
cessé de souffrir.
 
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