Censure
ecclésiastique qui a pour objet de retrancher de la communion et de
l'usage des sacrements, les pécheurs et les hérétiques.
L'excommunication peut être, dans l'Eglise catholique, prononcée
par l'évêque dans son diocèse, l'abbé dans sa juridiction et par
le pape et les conciles généraux dans toute l'Eglise. Dans la
religion protestante, ainsi que dans la religion juive c'est le
consistoire qui prononce l'excommunication. De nos jours cet acte a
peu d'importance dans les pays occidentaux qui ont été touchés par
les progrès de la science et de la philosophie, mais il fut un temps
où l'excommunication était une arme terrible entre les mains des
princes de l'Eglise. Il était interdit à tout chrétien d'avoir des
rapports et des relations avec un excommunié et à une époque où
le préjugé populaire faisait la puissance de la religion, le peuple
se gardait d'enfreindre les arrêts de l'Eglise. Comme bien on pense,
ceux que l'Eglise a de tous temps appelés des pécheurs et des
hérétiques étaient généralement des savants qui ne voulaient pas
accepter un dogme intangible et cruel ; en les excommuniant on
éloignait d'eux le peuple. « Dans le bon vieux temps, dit Billaut,
l'excommunication était une arme si terrible qu'on la regardait
comme pire que la mort ; ainsi, l'on excommuniait un laïque qui
avait tué un ecclésiastique, et l'on punissait de mort l'assassin
d'une personne qui n'appartenait pas à l'Eglise »
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