L'extradition
est l'action qui consiste, pour un gouvernement, à livrer un
individu réfugié sur son territoire à un autre gouvernement qui le
réclame. Il ne faut pas confondre extradition et expulsion, car ce
sont deux actions bien différentes. L'expulsion est un acte de
police intérieure ; c'est un gouvernement qui chasse un individu
qu'il considère indésirable, même s'il n'a pas commis d'actes
répréhensibles. L'extradition, elle, ne s'applique qu'à la demande
d'un gouvernement étranger et lorsque l'individu réfugié a commis
une infraction de droit commun sur le territoire du gouvernement
demandeur. L'extradition ne s'accorde généralement que pour des
délits d'une certaine gravité et il est même certains Etats qui ne
l'accordent que lorsqu'ils y sont contraints par un traité. En vertu
d'une tradition, l'extradition n'est en principe jamais accordée,
pour des faits d'ordre politique ou pour la désertion des soldats.
Nous disons, en principe, car, en réalité, les gouvernements
s'arrangent assez facilement entre eux pour se livrer mutuellement
les réfractaires politiques ou militaires. Durant la « grande
guerre », la Suisse, qui était pourtant un pays neutre, n'hésita
pas à livrer à la France un grand nombre de déserteurs. Il faut
aussi signaler cette différence entre l'extradé et l'expulsé,
c'est que l'expulsé a le droit de choisir le pays où il veut se
rendre, alors que l'extradé est livré à la police de la nation qui
le réclame.
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