« Lorsque l'on est cruel dans l'état civil, que
peut-on attendre de la douceur et de la justice naturelle ? »
« Ce n'étaient pas seulement les actions qui
tombaient dans le cas de cette loi, mais des paroles, des signes et
des pensées même : car ce qui se dit dans ces épanchements de
cœur que la conversation produit entre deux amis ne peut être
regardé que comme des pensées. Il n'y eut dont plus de liberté
dans les festins, de confiance dans les parentés, de fidélité dans
les esclaves : la dissimulation et la tristesse du prince se
communiquant partout l'amitié fut regardée comme un écueil,
l'ingénuité comme une imprudence, la vertu comme une affectation
qui pouvait rappeler dans l'esprit des peuples le bonheur des temps
précédents.
Il n'y a point de plus cruelle tyrannie que celle que
l'on exerce à l'ombre des lois et avec les couleurs de la justice,
lorsqu'on va, pour ainsi dire, noyer des malheureux sur la planche
même sur laquelle ils s'étaient sauvés. »
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