« Sitôt que le service public cesse d'être la
principale affaire des citoyens , et qu'ils aiment mieux servir de
leur bourse que de leur personne, l'état est déjà près de sa
ruine. »
« Dans un état vraiment libre les citoyens font
tout avec leurs bras et rien avec de l'argent . Loin de payer pour
s'exempter de leurs devoirs, ils paieront pour les remplir eux-mêmes.
Je suis bien loin des idées communes ; je crois les corvées
moins contraires à la liberté que les taxes. »
« Telle était la position de Sparte. Pour vous,
peuples modernes, vous n'avez point d'esclaves, mais vous l'êtes ;
vous payez leur liberté de la vôtre.
Vous avez beau vanter cette préférence, j'y trouve
plus de lâcheté que d'humanité.
Je n'entends point par tout cela qu'il faille avoir des
esclaves ni que le droit de l'esclavage soit légitime, puisque j'ai
prouvé le contraire : je dis seulement les raisons pourquoi les
peuples modernes qui se croient libres ont des représentants, et
pourquoi les peuples anciens n'en avaient pas. Quoi qu'il en soit, à
l'instant qu'un peuple se donne des représentants, il n'est plus
libre, il n'est plus. »
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