mardi 17 août 2021

Rapport de la cour des comptes sur les polices municpales Rapport de OCTOBRE 2020

 

« De la même manière, la vidéoprotection ne fait plus guère l’objet de débats dans son principe et est devenue un instrument quotidien et banalisé des services de police municipale. Les centres de supervision urbains, dans lesquels les images filmées par les caméras sont visionnées en direct par des agents municipaux, se sont multipliés.

En revanche, des débats importants ont désormais trait à l’encadrement des innovations technologiques comme les drones ou la reconnaissance faciale, qui se développent à la faveur d’un vide juridique persistant. Or, comme l’ont montré les dispositifs de surveillance mis en place lors du confinement du printemps 2020, ce vide juridique conduit à des usages non encadrés de moyens techniques dont les forces – tant nationales que municipales – ont fait l’acquisition et dont elles comptent bien se servir. Il importe désormais de le combler en faisant leur juste part à l’innovation et à la protection des droits fondamentaux. »

 

« Car la police municipale est surtout l’expression d’un choix politique, qui ne dépend pas nécessairement du niveau de délinquance constaté localement. Dans l’Oise, par exemple, les effectifs de police municipale à Beauvais (45) sont nettement supérieurs à ceux de Creil (15) alors que le taux de criminalité y est inférieur (6,85 pour 100 habitants contre 15,22 à Creil en 2018). Les communes sont, en effet, libres de créer ou non une police municipale et d’en définir la taille, l’équipement et la doctrine d’emploi, dans la limite des compétences que la loi leur accorde. »

 

« En revanche, des débats importants ont désormais trait à l’encadrement des innovations technologiques comme les drones ou la reconnaissance faciale, qui se développent à la faveur d’un vide juridique persistant. Or, comme l’ont montré les dispositifs de surveillance mis en place lors du confinement du printemps 2020, ce vide juridique conduit à des usages non encadrés de moyens techniques dont les forces – tant nationales que municipales – ont fait l’acquisition et dont elles comptent bien se servir. Il importe désormais de le combler en faisant leur juste part à l’innovation et à la protection des droits fondamentaux. »

 

Recommandation N°5 du rapport : Engager une évaluation de l’efficacité de la vidéoprotection de la voie publique, notamment dans l’élucidation des crimes et délits, avec le concours de chercheurs et d’experts (SGMI, DCS, DACG).

 

Recommandation N°9 : Améliorer la qualité de la formation continue obligatoire et inclure dans la formation initiale la formation préalable à l’armement pour les armes de catégorie D (SGMI, DCS, CNFPT).

 

Recommandation N°11 : Organiser le contrôle externe des polices municipales selon des modalités adaptées (SGMI, DCS).

 

« Elle soulignait que l’absence, en France, de toute évaluation rigoureuse de l’efficacité de la vidéoprotection de la voie publique était une lacune dommageable, notamment au regard du montant des dépenses publiques engagées. »

 

« Les attributions des policiers municipaux ont été étendues par une série de textes successifs, notamment en matière de coordination entre forces de sécurité26, de conditions d’armement des policiers municipaux, de prérogatives de contrôle telles que palpations de sécurité et inspections des bagages ou d’accès à certains fichiers du ministère de l’intérieur. »

 

 

 

 

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