dimanche 15 août 2021

Le véritable syndicalisme brochure écrite par des syndicalistes étudiants suite à Mai 68

« Mai 68  a mis en pleine lumière :

·       La violence répressive de la démocratie bourgeoise

·       La vraie fonction des bureaucraties syndicales : limiter, freiner l’action directe des étudiants et travailleurs afin de maintenir la société bourgeoise qui permet à ces bureaucrates de survivre. »

« La CGT a suivi le jeu du P.C. – complice du pouvoir- en faisant dévier vers des revendications banales, sans rapport avec la dureté et l’ampleur de l’action engagée, les mouvements qu’elle tardait à contrôler. Elle a coupé volontairement le mouvement ouvrier du mouvement étudiant et saboté systématiquement toutes les initiatives dangereuses pour les bureaucraties syndicales (effondrement de la hiérarchie, autogestion, études visant à la remise en marche de l’économie par les ouvriers et les techniciens).

Sans aller aussi loin, la CFDT n’a pas non plus foncé.

FO, sans ressort, restait égale à elle-même.

La bureaucratie réformiste de la FEN est apparue débordée par le SNE.Sup  et les étudiants. »

 

« Les syndicats après mai.

Le réformisme met en priorité non l’action directe mais la négociation, le compromis avec le patronat et l’état et, en conséquence, sa présence dans les comités, où il peut être en contact avec patrons et ministres.

Aujourd’hui, les bureaucraties syndicales, pour survivre, ne peuvent être que réformistes ; les affrontements révolutionnaires, les luttes autonomes menacent leur existence ; il leur faut freiner, encadrer, canaliser les mouvements comme en mai.

Mais, d’autre part, face au patronat,, il leur faut être « représentatif » , fortes, avoir la confiance de « leurs » syndiqués, et donc, obtenir de temps en temps , au besoin par des actions apparemment dures, des satisfactions revendicatives.

Savant et difficile dosage ;

Patrons et état comprennent cette tactique qui les sert : eux aussi ont peur de la montée révolutionnaire : eux aussi ont intérêt à ce qu’il existe des syndicats réformistes forts et pouvant freiner cette montée. »

 

« En imposant les 40 heures en 1936, le syndicalisme marquait une étape victorieuse vers la libération de la condition ouvrière.

En 1969, la semaine de travail est de 45 heures en moyenne, c’est-à-dire qu’avec la scandaleuse habitude des heures supplémentaires majorées, certaines activités plafonnent à 54 heures.

Dégager des emplois pour les jeunes en interdisant les cumuls importants et les heures supplémentaires, mais aussi promouvoir le repos pour les anciens.

Dès 1945, la sécurité sociale avait fixé à 60 ans l’âge d’attribution de la pension vieillesse complète pour les travailleurs occupés à des travaux pénibles. Après vingt années de présence des administrateurs syndicalistes dans les conseils d’administration des caisses de sécurité sociale, la liste de ces travaux n’a pas encore été établie. Bel exemple de participation et d’intégration à la bureaucratie étatique.

Et, pour finir avec les tracasseries et les injustices qui frappent surtout les pauvres, orientons-nous vers la retraite vieillesse égale pour tous. Un retraité en vaut un autre. Les régimes complémentaires seraient suffisants pour apporter des discriminations. »

« Pour que la lutte syndicale garde son sens, il faut que jamais le gain des avantages immédiats n’endorme la combativité pour l’avenir. »

« En particulier, dans les transports et les P.T.T., les grèves doivent tendre au service gratuit. Le trafic est assuré normalement à la satisfaction des usagers ; seul l’état, prive des ressources financières, supporte le poids du conflit qui l’oppose à ses agents. »

 

 

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