« Mai 68 a mis en pleine lumière :
·
La violence répressive de la démocratie
bourgeoise
·
La vraie fonction des bureaucraties
syndicales : limiter, freiner l’action directe des étudiants et
travailleurs afin de maintenir la société bourgeoise qui permet à ces
bureaucrates de survivre. »
« La CGT a suivi le jeu
du P.C. – complice du pouvoir- en faisant dévier vers des revendications
banales, sans rapport avec la dureté et l’ampleur de l’action engagée, les
mouvements qu’elle tardait à contrôler. Elle a coupé volontairement le
mouvement ouvrier du mouvement étudiant et saboté systématiquement toutes les
initiatives dangereuses pour les bureaucraties syndicales (effondrement de la
hiérarchie, autogestion, études visant à la remise en marche de l’économie par
les ouvriers et les techniciens).
Sans aller aussi loin, la CFDT
n’a pas non plus foncé.
FO, sans ressort, restait
égale à elle-même.
La bureaucratie réformiste de
la FEN est apparue débordée par le SNE.Sup
et les étudiants. »
« Les syndicats après
mai.
Le réformisme met en priorité
non l’action directe mais la négociation, le compromis avec le patronat et
l’état et, en conséquence, sa présence dans les comités, où il peut être en
contact avec patrons et ministres.
Aujourd’hui, les bureaucraties
syndicales, pour survivre, ne peuvent être que réformistes ; les
affrontements révolutionnaires, les luttes autonomes menacent leur
existence ; il leur faut freiner, encadrer, canaliser les mouvements comme
en mai.
Mais, d’autre part, face au
patronat,, il leur faut être « représentatif » , fortes, avoir la
confiance de « leurs » syndiqués, et donc, obtenir de temps en temps
, au besoin par des actions apparemment dures, des satisfactions
revendicatives.
Savant et difficile
dosage ;
Patrons et état comprennent
cette tactique qui les sert : eux aussi ont peur de la montée
révolutionnaire : eux aussi ont intérêt à ce qu’il existe des syndicats
réformistes forts et pouvant freiner cette montée. »
« En imposant les 40
heures en 1936, le syndicalisme marquait une étape victorieuse vers la
libération de la condition ouvrière.
En 1969, la semaine de travail
est de 45 heures en moyenne, c’est-à-dire qu’avec la scandaleuse habitude des
heures supplémentaires majorées, certaines activités plafonnent à 54 heures.
Dégager des emplois pour les
jeunes en interdisant les cumuls importants et les heures supplémentaires, mais
aussi promouvoir le repos pour les anciens.
Dès 1945, la sécurité sociale
avait fixé à 60 ans l’âge d’attribution de la pension vieillesse complète pour
les travailleurs occupés à des travaux pénibles. Après vingt années de présence
des administrateurs syndicalistes dans les conseils d’administration des
caisses de sécurité sociale, la liste de ces travaux n’a pas encore été établie.
Bel exemple de participation et d’intégration à la bureaucratie étatique.
Et, pour finir avec les
tracasseries et les injustices qui frappent surtout les pauvres, orientons-nous
vers la retraite vieillesse égale pour tous. Un retraité en vaut un autre. Les
régimes complémentaires seraient suffisants pour apporter des
discriminations. »
« Pour que la lutte
syndicale garde son sens, il faut que jamais le gain des avantages immédiats
n’endorme la combativité pour l’avenir. »
« En particulier, dans
les transports et les P.T.T., les grèves doivent tendre au service gratuit. Le
trafic est assuré normalement à la satisfaction des usagers ; seul l’état,
prive des ressources financières, supporte le poids du conflit qui l’oppose à
ses agents. »
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