19 Si toutefois j'avais été payé pour plaider sa cause, quand on réprimande sa rébellion et qu'on en tire une preuve pour le condamner, je jetterais peut-être la suspicion sur nos autres membres, ses compagnons, d'avoir cherché à lui faire, par jalousie envers l'importance et la douceur d'e son usage, méchamment à lui seul leur faute commune. Car je vous le demande, y a-t-il une seule partie de notre corps qui ne refuse pas souvent d'obéir à notre volonté, et qui souvent même s'exerce contre elle? Elles ont chacune des passions qui leur sont propres, qui les éveillent et les endorment sans notre permission. Combien de fois les mouvements involontaires de notre visage ne viennent-ils pas révéler les pensées que nous pensions secrètes nous trahissant ainsi à l'assistance? La cause qui anime ce membre, c'est la même qui, à notre insu, anime notre coeur, nos poumons, notre pouls, la vue d'un objet agréable répandant insensiblement en nous la flamme d'une émotion fiévreuse? N'y-a-t-il que ces muscles et ces veines qui s'élèvent et s'abaissent sans l'accord, non seulement de notre volonté, mais même de notre pensée".
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