Désordre,
confusion. Etre dans un grand désarroi, c'est-à-dire être troublé,
ne pas savoir comment sortir d'une situation difficile. Depuis la
guerre de 1914, les
Etats
du monde sont dans le désarroi et ne peuvent retrouver leur
équilibre. Cela se conçoit facilement lorsque l'on n’est pas
nourri au lait démocratique et que l'on considère les choses dont
on est entouré avec un peu de logique et de raison. Ce sont les
formes des sociétés modernes qui engendrent le désarroi social et
malgré qu'au sens bourgeois on ait fait du mot anarchisme le
synonyme de désordre, il semble bien que la réalité soit là pour
démontrer que l'ordre n'est pas une des qualités des Sociétés
bourgeoises. Le désarroi social est dû à la mauvaise gérance de
la société sacrifiés aux intérêts particuliers. Les sociétés
modernes ne vivent que par la force de l'habitude, par la vitesse
acquise, par la routine, et sitôt qu'un accident vient arrêter le
cours normal de leur vie, elles sont désemparées et perdues. C'est
que les fondations des sociétés capitalistes ne sont pas aussi
solides qu'on se plait à l'affirmer. Les apparences sont trompeuses
et on s'en rend compte parfois, lorsque l'on constate les
tâtonnements des hommes qui ont la charge de diriger la vie publique
et l'incertitude dans laquelle ils se trouvent. Cependant la société
capitaliste trouve de nombreux architectes qui cherchent à
consolider les bases de la société bourgeoise afin d'en retarder
l'écroulement. Il appartient aux hommes sensés et courageux d'avoir
la vision nette et précise des nécessités sociales, et de profiter
de ces périodes de désarroi intense pour empêcher que l'on
rafistole la vieille bâtisse qui nous abrite si mal depuis des
siècles. C'est dans le désarroi du capitalisme qu'il faut jeter les
bases de la maison neuve que nous bâtirons demain.
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