Action
de désavouer ; faire un désaveu de ses doctrines, c'est-à-dire,
rétracter ce que l'on avait avancé précédemment, En matière
politique, les cas de désaveu sont assez fréquents et sont le plus
souvent déterminés par l'intérêt, mais parfois le désaveu est
déterminé par la tyrannie exercée par les puissants du monde sur
leurs sujets. Il y a des cas de désaveu qui sont devenus célèbres.
Tel est celui de Galilée, le célèbre astronome du XVIème siècle
qui déclara que la terre tournait
alors
qu'en vertu de la doctrine chrétienne toute puissante à cette
époque, il fallait soutenir qu'elle était immobile. Galilée fut
cité à Rome devant le tribunal de l'Inquisition et sous la menace
d'être exécuté, il se rétracta. Il fut contraint de faire
abjuration de ses « erreurs » agenouillé, et les mains sur
l'évangile. On raconte qu'en se relevant, il ne put cependant se
contenir et prononça tout bas ces mots : E pur si muove (Et pourtant
c'est la terre qui se meut). Plus tard, le grand Voltaire, pour
échapper aux tracasseries et aux persécutions des autorités, fut
également obligé de désavouer plusieurs de ses ouvrages, et même
de nos jours, malgré la science et la philosophie qui ont fait de
si puissants progrès, on est encore attaché profondément aux
préjugés d'hier et des hommes se désavouent pour éviter la
souffrance ou l'impopularité. Certes, quelles que soient les raisons
qui déterminent le « désaveu », celui-ci est regrettable, sinon
blâmable : mais il faut parfois être indulgent et comprendre que
l'homme n'est qu'un homme, et qu'il ne peut pas toujours résister à
la tyrannie. C'est en soi-même qu'il faut puiser la force
indispensable pour défendre toujours ce que l'on croit être la
vérité et en unissant nos efforts lutter contre les erreurs que les
puissants du monde ont toujours intérêt à propager.
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