samedi 26 février 2022

Socialisme ou barbarie socialisme ou barbarie. Collectif. L'ouvrier américain par Paul Romero partie 17

Comme s'ils étaient quelqu'un

Un jour, durant le repas, les ouvriers discutaient et se lamentaient du peu de véritable amitié qui prévaut dans les relations entre les gens. L' un deux s'exprimait dans des termes qui, en fait, signifiaient non pas amitié, mais bien camaraderie. Il disait que c'était tragique que les relations entre les hommes n'étaient pas harmonieuses.

Tous les employés possède un matricule. Systématiquement, les numéro matricule remplacent les noms des ouvriers. Enveloppe de paie, bon de travail, et cetera sont tus adressés à un numéro matricule. Même les ouvriers commencent à se référer les uns aux autres comme à des numéros: "Le 402 a travaillé sur ma machine cette nuit. »

Il y a beaucoup des ouvriers dans l'usine qui cherche à trouver un moyen d'exprimer l'importance de la fonction qui est tienne en tant qu'individu. La compagnie qui en est consciente institua le port d'un certain type d'uniforme pour certaines fonctions. C'est une sorte de veste ou de manteau de travail léger, orné de l'insigne de la compagnie, habituellement porté par les règleurs, inspecteur etc. Je pris la peine d'observer les réactions des quelques ouvriers auquel cette petite ruse était destine. Au début et pendant quelques jours, il apparut qu'ils affichaient un air de supériorité, comme si maintenant il était quelqu'un. Quelques jours plus tard, l'uniforme était devenu sale et, de plus, les autres ouvriers, dès le premier jour, n'avait tenu aucun compte de cette nouvelle marque de distinction dans ce qui portait les vestes pense et être les bénéficiaires. La nouveauté perdit rapidement son attrait, d'autant plus qu'aucun changement réel n etait apporté au statut de ces ouvriers et que le travail continuait, aussi monotone qu'auparavant.

Les ouvriers porte parfois leur nom sur leur chemise. Très souvent, il est facile d'identifier les ouvriers d'après le genre et la couleur des vêtements pour lesquels ils ont une préférence.

J'ai précédemment rapporter les circonstances il est accompagné à l'introduction par la compagnie dans systèmes de convoyage des pièces usinées et souligner l'hostilité des ouvriers à l'égard de ce système.

Mais il y a d'autres raisons à cette hostilité. Avant l'introduction de ce système, les pointeau venait jusqu'au machine des ouvriers pour leur donner un reçu en échange de la livraison de leur piece. Maintenant, l'ouvrier place ses pièces sur le convoyeur qui les  centralise tout en un endroit donné de l'usine. À divers intervalle durant la semaine, on lui fait parvenir c'est reçu. Les anciens rapport d'homme à homme, entre le pointeau et l'ouvrier, sont ainsi supprimer ( ce qui est très avantageux pour le pointeau). L'ancien système donner aux ouvriers le sentiment d'un contact individuel avec les récipiendaires de son travail. L'ouvrier est très mécontent du nouveau système et demande que l'ancien soit rétabli. Il insiste pour que son travail soit comptabiliser à sa machine. Il donne pour justification de cette réclamation que, sans cela, on va le volet d'une partie de son travail. Mais ce n'est pas plus le cas maintenant que cela ne l'était avant et la compagnie multiplie les contrôles à l'extrême pour que personne ne soit volé. Le nouveau système, ainsi que nous l'avons déjà dit, se révéler à l'épreuve plus satisfaisant à bien des égards que l'ancien. Mais l'ouvrier ne veut rien entendre, pas même la voix de sa propre raison, et il est mécontent de voir s accentuer encore le divorce qui existent entre lui-même en tant qu'individu et les fruits de son travail, et de se sentir absorbé dans le processus d'automatisation de la production. . Il essaie de protéger son individualité il essaie de protéger son individualité et se rebelle devant une régimentation croissante de son activité qui le sterilise. aussi, ce n'est pas contre le fait qu'il est forcé de charger lui-même le convoyeur qu il proteste, mais à cause de la séparation croissante qui s'introduit entre son activité productive et le fruit matériel de ses efforts d'une part, et entre lui-même et les récipiendaires de son travail, d'autre part.

Coopération

L'organisation actuel de la production à l'usine temps à opposer le blanc au noir, le juif aux chrétiens, les ouvriers entre eux enfin. Maisl es éléments essentiels de cette division des ouvriers peuvent s'exprimer au niveau de l'activité productive elle-même. Ainsi que je l'ai dit précédemment les ouvriers ont un respect mutuel fondamental de leurs qualités professionnelles. La communauté ouvrière transforme ce respect en une sorte de fierté qui est profondément ancrée chez les ouvriers. Quels que soient les effets déformant de la production moderne, ce sentiment reste vivace chez les ouvriers. Il exprime une caractéristique universelle qui est au-dessus des barrières de race, de conviction, de religion. Mets, de nos jours cette solidarité ne retrouve pas la possibilité de s'exprimer sur le terrain de l'activité productive. Aussi tend elle à se manifester sur d'autres plans.

Parfois, on voit se développer une magnifique de camaraderie à l'usine entre les ouvriers. Habituellement, elle s'exprime dans quelques jeux bruyants et violent. Bien souvent aussi, les ouvriers chanteront en cœur pour égayer la journée de travail.

Parfois, on discutera interminablement des équipe de base-ball, de leur performance, de ce qui joue dedans. On donne des détails précis sur chaque joueur et nombreux sont ceux qui connaissent jusqu'à leur état de santé.

Les ouvriers s'empareront de tout sujet susceptible de servir de liens d'intérêts entre eux le base-ball, le jeu, les femmes.

Un bon ouvrier aime toujours garder sa place propre. la rigidité des catégories et les conflits qu'elles entraînent l'empêche souvent.

Un jour, le sol, le long des rangées de machines, étaient trempés d'huile. On avait répondu de la sueur de bois pour l'absorber. le résultat fut une sorte de gâchis épais et lourd à la place de l'huile. Bien qu'il en soit presque toujours ainsi, ce jour-là virgule les conducteurs aller rechercher un balai et nettoyeur autour de leurs machines. Ensuite, le ballet fut systématiquement passer de l'un à l'autre, le long des travées. La compagnie passe son temps à réclamer des hommes cet effort, mais il est très rare qu'il le fasse, malgré le fait qu'il désire beaucoup garder leur place propre. 

Un jour, la chaleur était telle que l'on aurait dit que les thermomètres allait éclater. On suffoque dans l'usine. La rangée supérieure des fenêtres est fermees. La chaîne est cassé et n'a pas été réparé. D un bout à l'autre de l'usine, les ouvriers ne cesse pas de se plaindre au contremaître. Pour une raison ou une autre, ils sont incapables d'y remédier et les fenêtres reste fermée. Personne ne pose de revendication officiel. Je cherche le délégué mais il n'est pas là. Je contacte alors un ouvrier et lui dit : "ouvront donc nous-même ces putains de fenêtres". Il répond: "allons-y".

Je fais la même proposition à quelque chose autres ouvriers qui acceptent. Deux d'entre nous monte jusqu'à la fenêtre de la salle de douche qui donne sur le toit, pour examiner la situation. Il se révèle qu'il est impossible de réparer les fenêtres par ce côté-là point nous redescendons et ça me force est de retourner à nos machines. Il mettait tout un coup devenu clair comme de l'eau de roche qu'une demi-douzaine d'ouvriers aurait immédiatement répondu à cet appel si on leur avait proposé d'aller chercher une échelle nous-mêmes et de monter réparer les fenêtres. Les ouvriers sont prêt à coopérer pour améliorer les conditions d'existence à l'usine.

Conclusions

la machine-outil de base dans l'industrie, c'est le tour. C'est au départ du premier tour élémentaire que l'outillage perfectionner de l'industrie moderne se développer. Presque tout l'outillage moderne dérive du principe du tour point la plupart des ouvriers qui connaissent quelque chose en mécanique savent cela. Ce que je veux souligner et plus particulièrement, c'est ceci la maîtrise de l'une quelconque de ces machines prépare automatiquement l'ouvrier à s'assurer facilement la maîtrise des autres point j'ai pu le constater des centaines de fois durant ces 7 dernières années. Moi-même, ainsi que d'autres ouvriers avons été, à un moment ou à un autre, mis sur des machines que nous n'avions encore jamais conduite. La plupart du temps, cela nous prenait une demi-heure pour nous mettre suffisamment au courant. C est ainsi que, d'ailleurs, les choses se passent couramment dans la plupart des usines. Lorsqu'il y a momentanément plus de travail sur une machine, on met l'ouvrier sur une autre point j'ai l'occasion d'en faire la constatation chaque jour à l'usine. Dans l'usine où je suis actuellement, durant les deux premiers mois, j'ai conduit une perceuse un tour une machine à fileter automatiquement et une presse. Pour deux de ces machines, il s'agissait de ma première expérience.

ça marche je me rappelle que pendant la guerre, c'était encore plus vrai. Un autre fait également révélé par la guerre, c'est la facilité avec laquelle les nouveaux venus à la mécanique pouvait se mettre au courant en un temps relativement court point j'en ai eu la preuve dans le fait que durant les trois premières années de la guerre, j'ai à moi seule forme et quelques vins ouvriers des plus disparates, blanc et noir, d'un âge variant entre 17 et 50 ans, à conduire détour à fileter et à charioter et des tours parallèle.

il est clair que l'organisation moderne de la production elle-même develop chez certaines aux couches d'ouvriers une multiplicité de capacité. Mais ce polymorphisme professionnel dans lequel ouvrier est dressé ne peut jamais développer toutes ses potentialités de nos jours, dans le cadre de ce que sont actuellement les usines.

L'ouvrier fait usage de ses cinq sens dans le travail quotidien à l'usine. Chacun de ses sens et déformé et mutilé. Les terribles aux attaques d'un appareil de production tyrannique d'un appareil de production tyrannique durant des années poussin Lhassa blement les ouvriers au renversement de cet appareil et à son remplacement par un système productif qui permettra à l'ouvrier le plein épanouissement de l'usage de ses cinq sens.

Dans le système moderne de production, l'ouvrier se trouve isolée sur une île qui serait environné d'une mer d'hommes et de machines point l'ouvrier est dans un sens devenu tellement étranger à lui-même qu'il est aussi entièrement coupée de ses camarades. Il ne peut supporter le bruit que font les hommes dans le restaurant express et ce sens plus à l'aise au sol devant sa machine. L'inquiétude de l'ouvrier est la proie viens de ce qu'il est éternellement prix dans la contradiction suivante donner libre cours à son désir de faire du bon travail et de rester en pleine communion avec ses camarades de travail, et se trouver dans l'obligation, un moment après, de faire le contraire.

Il existe un profond courant souterrain de révolte à l'usine qui, lentement mais sûrement, est en train de grossir. L'animosité profond des ouvriers et partout visible. On peut la voir dans l'affaissement des épaules de l'ouvrier qui déambulent tout le long de l'usine d'une démarche opposante, dans la manière dont un ouvrier va boire à une fontaine, se penchant avec lassitude pour rencontrer le jeu de l'eau qui surgit, on peut l'avoir aux environs de minuit dans les lèvres serrées et les traits tirés de l'ouvrier de la seconde équipe. Quelle expression plus profonde de tout celal'ouvrier x s'adressant à son contremaître

"Je croyais que Lincoln avait libéré les esclaves"

plus tard en présence de quelques camarades d'atelier, il exprimait l'idée qu'il était temps que quelqu'un vienne et nous libère des machines.

Ce que veulent ouvrier 

C'est cette vie qu'il vit à l'usine étude corompt sa vie privée qui engendre cette peine formidable de l'ouvrier. Il lut aveuglément pour se débarrasser du poids je fais posé sur lui un système de production dénaturé point son exaspération devant l'absence d'efficacité éclater à tout propos parce que ce sentiment est profondément enraciné en lui. Cette absence d'efficacité le fait souffrir intérieurement elogen. Jour après jour, ils essaient de tourner les méthodes bureaucratiques et les ordres venus d'en haut. Il enregistre le gaspillage continuel de la force de travail de la classe ouvrière, qui résulte résulte d'une utilisation défectueuse des ressources techniques ou d'une mauvaise administration. Ils tentent en vain de mener une lutte contre la paperasserie, le laisser-aller et la bureaucratie.

il voudrait que chaque homme qui participent à la production centre guide est indispensable d'accomplir sa tâche avec célérité et que chacun participe intelligemment à la tâche de remédier à tout les défectuosité technique et organisationnelles dans la sphère de la production.

l'ouvrier exprime sa haine des systèmes de salaire stimulant, en disant que c'est lui-même qui devrait rédiger les contrats syndicat patron. ce n'est rien moins là que dire que les relations industrielles existantes doivent être renversé. Mais c'est encore aussi beaucoup plus. Cela signifie qu'il veut arranger sa vie à l'usine de telle manière qu'il puisse satisfaire son désir de faire du travail bien fait, en sachant tout cela en vaut la peine, ainsi que son désir de vivre en bonne entente avec ses camarades de travail. Il a profondément ancré dans la mentalité de l'ouvrier que le travail c'est le fondement même de son existence. faire de son travail quelque chose qui est un sens dans son existence, un mode d'expression de l'ensemble de sa personnalité, voilà ce qu'il voudrait faire passer dans les faits.

ce n'est pas au dirigeant actuel de la société de résoudre un tel problème. Ils ont fait la preuve, aussi bien à l'usine qu'en dehors, de leur incapacité. c'est des ouvriers eux-mêmes que sortiront les hommes et les femmes tu dirigeront et guideront les freins ordinaire soulèvement à venir point aujourd'hui, dans l'usine, il s'est duc et se forme à entreprendre une complète réorganisation de la production qui soit basée sur la libération des capacités humaines dans le procès de production.

de puissantes forces se prépare aujourd'hui la réalité socialiste de demain. en tant que ouvrier et que militant révolutionnaire socialiste, je fais partie de ses forces. c'est cette conscience qui m'a permis d'apprendre à voir clair au sein de la confusion. je comprends qu'avec le socialisme, les ouvriers accéderont à la dignité que le capitalisme ne peut leur procurer et, en tant que révolutionnaire socialiste, j'ai été capable de rendre clair pour moi et les autres ouvriers ce que signifie la révolution montante au moyen de laquelle les ouvriers créeront un monde nouveau pour eux-mêmes et pour le reste de l'humanité.

Paul Romano

Fin.


















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