Nous avons tous connu les déjeuners le dimanche avec la famille celle que l’on ne fuit jamais assez jamais assez loin jamais assez définitivement de toute façon nous ne la fuirons jamais comme si elle n’avait jamais existé il existe toujours quelque chose qui nous y ramène la pitié le dégoût ou la curiosité aucun sentiment de bienveillance que du malheur du mépris de la jalousie
Revenons à ces déjeuners
glaciaux inhumains et qui nous poursuivent chaque dimanche gigot haricots verts
fromage dessert et promenade dans les sous-bois froids des fins d’après-midi
sans fin
Il pleut toujours un peu ces
jours-là même le ciel est triste maussade il pleure il nous pleure car il
maudit avec nous ces jours-là
Nous sommes égarés à une
table qui ne cesse de s’allonger de s’assombrir au fur et à mesure que l’alcool
coule car il coule comme le venin dans des veines à vifs il coule
Le tonton celui dont tout le
monde est fier l’image de la famille pourtant il est celui qui se vomit ou se
chie dessus de son alcoolisme et on se mord la langue pour ne pas poser la
question
« Mais passe-t-il
toujours les mains au cul de la femme de son fils ? »
« Mais tata quand la
dernière fois l’as-tu ramassé dans son vomi après un dernier verre de
l’amitié ? »
Et tu as l’autre tante qui
dit comme pour détendre l’atmosphère
« Et si je vous
montrais mes seins »
Il y a le coco c’est le même
que précédemment celui qui parle d’un communisme qui n’existe pas qui n’a
peut-être sans doute jamais existé et nous nous prenons les pieds dans le tapis
les socialos rigolos démagos qui geignent qu’ils détiennent la vérité
Et toujours cette tata, celle qui vote facho
parce qu’elle suce un flic grand bien lui
fasse il lui passe les menottes et l’encule à volonté nous parle de son
vote pendant qu’elle a envie qu’on la pelote.
« Et moi je ne mets pas
de slip »
A-t-elle raison d’être dispo
à volonté dès que l’envie lui prend qu’on la prenne qu’on l’avilisse telle
qu’elle le réclame qui est-elle que représente-t-elle
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