mercredi 22 février 2023

Lignes N°42: La pensée critique contre l'éditorialisme

 Lignes est une collection dirigée par Michel Surya

Article: Deux sortes d'hommes simples  5 points contre la langue fasciste qui tient.  Par Alain Jugnon


"Notre texte désirerait reprendre des armes à ce désarmement qui laisse nu et malade le spectre-acteur devant la mort socialisée: les journaux tuent le jour de notre nuit vivante.

Sont artificiels et illimités dans le faux, les titres des journaux, les commentaires des éditorialistes qui écrivent "gauche" là où c'est "droite" qui devient, qui montre la "réalité" là où c'est le "spectacle" qui joue, qui annonce le "vrai" quand c'est la fiction qui prime ( au sens de "qui rapporte) - l'éditorialine est alors le nom de la maladie des médiatiques de ce siècle perdu pour la pensée critique et l'analyse clinique, temps d'un moderne sans modernité. L'éditorialine consiste à tenir le crachoir pour ne pas parler, pour ne pas dire, en lieu et place de se taire: or tout continue à devoir être dit à tous."


"La langue fasciste, notoirement ne tien à rien. une émission de radio, un direct télévisé, un article de presse. Si peu. La langue fasciste ne tient réellement à rien, puisqu'elle ne tient qu'à nous, et à notre aveuglement de spectre-acteur. ce que nous réussissons de mieux ensemble. En écoutant, en regardant ( ne lisant pas, n'écrivant pas). Et qui nous reste collé aux basques ou aux oreilles. Nous sommes encore pieux de surcroit; lorsque nous refusons le poète en tous. et que nous écoutons les émissions d'éditorialine aigué que nous fabrique à l'envi la société télécratique de consommation médiocratique".

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