Vous
insistez trop sur ce débat pour ne pas savoir que cela constitue
votre dernière chance. Hélas, vous ne savez faire que du Macron.
Nous n'avons
ni interrogations ni incertitudes, nous savons ce que font tous les
gouvernements qui se succèdent depuis des années. Il n'y a en effet
plus de dogmatisme politique, qu'il soit de droite ou de gauche,
puisqu'il n'existe plus qu'un seul fascisme, celui de la finance. Et
celui ci fait autant de morts que les autres mais ils sont silencieux
et aucune nation ne viendra au secours d'une autre puisque nous
sommes tous confrontés aux mêmes assassins.
Nous savons
qui nous sommes mais nous ne savons pas qui vous êtes. Vous êtes
interchangeables comme les monsieur Smith de la série Matrix. Un
masque tombe et aussitôt un autre le remplace, toujours plus hideux,
toujours plus haineux, toujours plus cupide.
De quelles
injustices voulez vous parler, monsieur Macron ? Parlons nous
des mêmes injustices ?
Vous, vous
parlez de ceux qui n'ont jamais assez d'argent et qui en demandent
toujours plus. Vous défendez ceux qui vous paient vos loisirs ou vos
études depuis des années, ceux qui ont misé sur le bon cheval de
course. Celui qui n'est pas atteint par aucune misère, aucun
désespoir. Celui qui n'a que le mépris pour ceux qui ne réussissent
pas, pour ceux qui n'ont qu'une ambition dans la vie : celle
d'être heureux avec sa famille.
Nous, nous
parlons injustice quand une femme ou un homme a travaillé toute sa
vie pour la terminer à 800 euros par mois. Nous parlons des
injustices que subissent les femmes avec les temps partiels imposés,
les paies qui ne sont pas les mêmes que celles des hommes, ces
femmes qui subissent les divers harcèlements dont les hommes au
pouvoir sont capables de faire subir. Les injustices que subissent
les enfants dans les cités au périphérie des villes et qui ne sont
pas assez citoyens pour avoir des chances de s'en sortir.
Celui qui
veut vivre de son travail, puisqu'il faut travailler. C'est quoi
vivre ? Vivre, c'est pouvoir après avoir tout payé pouvoir
aller au restaurant, au cinéma ou en week-end sans faire chanceler
le budget.
L'exigence
d'entraide et de solidarité nous obligent , nous les français, à
nous en mêler puisque depuis une vingtaine d'années maintenant
l'état se désengage de plus en plus du médical, laissant la part
belle aux mutuelles, se désengage de l'aide aux plus démunis
puisque les morts SDF s'accumulent sans que cela ne choque le moins
du monde votre gouvernement de parvenus, puisque le nombre de pauvres
ne cessent d'augmenter, d'ailleurs de plus en plus jeunes. Les
associations qui pallient à ce désengagement se multiplient et se
battent entre elles pour obtenir les subventions qui vous coûtent
moins chères que si c'était un budget de l'état. Ces miettes que
vous leur jetez au visage avant d'aller les visiter. Vous osez même
vous présenter à ces associations pour les féliciter de leur
travail alors que vous devriez avoir honte que cela existe dans votre
pays, celui que vous aimez. Cela devrait vous faire mal de voir votre
peuple dans cette misère, vous devriez être triste. Au lieu de
cela, vous n'avez de cesse de le railler, de le mépriser, de
l'insulter.
Vous parlez
d'éducation, je dirais plutôt que cela est devenu un immense centre
de formation dans lequel le but n'est pas d'éduquer ou d'enseigner
cette fabuleuse histoire du pays France, tant dans ces valeurs
humaines que celles plus déplorables de la colonisation ou de la
collaboration mais de formater les esprits à chercher un emploi et
non plus un métier, à obéir plutôt qu'à réfléchir.
Vous parlez
de santé : vous videz les hôpitaux des personnels, enlever des
lits et vous faites de la consommation de malades avec des promotions
sur telles ou telles opérations rentables que les grands
laboratoires ont décidé. Vous déremboursez des médicaments tout
cela pour que les gros laboratoires puissent continuer à s'enrichir
sur le dos de la santé des citoyens.
Vous parlez
de la sécurité : mais de quoi parlons-nous ? De cette
police omniprésente qui ne cherche qu'à réprimer le citoyen qui
contrevient à la loi de la vitesse ? Vous mettez en place des
équipes de loups que vous appelez BAC ou DAR. Ce ne sont plus des
agents de proximité mais des délinquants avec des uniformes qui
insultent et qui maltraitent tous les français, et certains plus que
d'autres selon leur couleur ou leur origine. Ces gens qui manipulent
aussi bien l'insulte que la matraque télescopique. Et depuis peu,
vous êtes à l'origine de la création de ces milices volantes que
vous appelez DAR et qui ne sont que ces fameux ( fumeux?) voltigeurs
qui sont à l'origine de la mort de Malek Oussekine et nous les
avons vus à l’œuvre depuis le 17 novembre date à laquelle vous
avez commencé à les pousser à toutes les violences que nous voyons
sur les réseaux sociaux pendant que les médias aux ordres se
taisent.
Vous parlez
de justice quand depuis des années tous les hommes politiques
corrompus ou abusants de leur pouvoir peuvent faire tout ce qu'ils
veulent sans connaître un seul jour de prison alors que le moindre
citoyen qui vient en aide aux migrants ou un pauvre journaliste, pour
le coup un vrai journaliste, dénonce un système et se retrouve
condamné et emprisonné sans autre forme de procès. Quand un SDF se
voit condamné pour avoir pris de la nourriture dans une poubelle
d'un grand magasin. De quelle justice parlons nous, monsieur Macron,
celle qui fait tout pour laisser tranquille un homme comme Benalla et
s'acharne contre un homme qui s'interpose devant les policiers qui
tapent un ou une individu à terre ? Tous ces hommes politiques
qui continuent à vivre normalement alors que la justice les a
condamné ou sont poursuivis ? Nous aimerions savoir de quoi on
parle.
Nous avons
compris depuis longtemps que le chômage de masse fait parti du
système et qu'il n'est pas possible de le résorber puisqu'il permet
au système de fonctionner. Cette fausse quête vous permet de
justifier des exonérations de cotisations sociales que vous avez
l'indécence d'appeler « charges sociales ». 25 milliards
que l'on donne aux entreprises pour lutter contre le chômage soi
disant mais personne n'y croit plus depuis très longtemps. Nous
savons que ces cadeaux ne servent qu'à arroser grassement les
actionnaires. Comme le CICE, cadeau de 40 milliards qui ne crée rien
si ce n'est encore plus de richesses toujours pour les mêmes. Nous
pouvons aussi parler la fraude fiscale que vous n'osez même pas
évoquer le nom car vous préférez vous acharner à retrouver les
petits fraudeurs sociaux qui n'existent que dans vos esprits pervers.
Des gens qui resquillent pour survivre ne sont que des intérimaires
de la vie.
La France
n'est plus fraternelle depuis des années déjà, lorsque , au lieu
de parler de projet commun, on n’a de cesse d'agiter devant les
peurs des français les discours de l’extrême droite. Ils n'ont
pas besoin d'avoir le pouvoir, leurs idées sont déjà dans tous les
débats. Tous les journalistes courent après les porte parole de
l’extrême droite pour savoir si toutes les choses dites sont bien
ce qu'ils attendaient. Il n'est plus là le projet commun.
Nous sommes
libres de notre expression à partir du moment où nos propos ne sont
que le reflet de ce que vos chaînes répètent à longueur de
journée. La messe dite, les citoyens doivent se mettre à genoux
pour avaler les couleuvres. Lorsque l'on a fait en sorte que la
presse ne survivent artificiellement que de subventions,
l'impartialité et l'objectivité ne sont plus les mamelles de la
presse. Ce sont des pions que l'on déplace au gré des financiers.
La liberté
de croyance n'est plus qu'une litote décédée. Personne n'est libre
d'avoir une croyance différente de celle du commun des français. Le
musulman doit sans cesse prouver qu'il n'est pas un islamiste et doit
sans cesse vanter les mérites d'un pays qui le relègue dans les
vieilles banlieues sans service public, sans espoir et sans horizon.
On les enclave entre eux et on les accuse de communautarisme. Quel
cynisme ! Comment ne pas comprendre que l'espoir de ces gens là
est réduit à zéro à peine sont-ils nés ? Ils voient leurs
parents épuisés pour des paies de merde, humiliés, insultés,
hais, isolés et vous leur parlez de pays qui donne des droits à
tous et qui parle de respect ? Quand les cow-boys de la BAC
passent leur temps à les insulter ou à les tutoyer ? Quand ils
doivent montrer leurs papiers 10 fois par jour aux mêmes policiers,
on parle de l'intégration ?
Et ce
système de parlementarisme où soi disant ces élus doivent parler
en notre nom et voter ce que nous leur disons de voter. Nous parlons
de 2005 où le peuple a dit non à un référendum et à qui on a
craché au visage en contournant de façon odieuse son avis. Ces
peuples à qui on dit ce qu'ils doivent décider et de toute façon,
les gouvernants font toujours ce qu'ils veulent. Les lois sur les
retraites, nous n'en voulions pas, le peuple disait non à 70% et
elles sont toutes passées, les lois travail I et II...
Nous ne
votons plus pour nos représentants mais nous votons contre l'un des
deux en espérant pour le pays le moins pire. Mais vous, monsieur
Macron, êtes vous mieux ou pire que madame Le Pen ? Pareil,
puisque vous avez à vos ordres cette milice politique que vous avez
armé, vous passez toutes vos lois en force sans vous soucier de
l'avis du peuple. C'est ce que l'on appelle une dictature. Et ce
mépris affiché. Cette posture hautaine qui est insupportable
lorsque vous comptez vos derniers centimes pour acheter la tranche de
jambon du petit et que l'on sait que l'on ne va encore rien manger ce
soir là. Vous changez de vaisselle, vous installez une piscine et je
ne sais quoi encore. Vous êtes Louis XVI et sa femme dans ce qu'ils
avaient de plus méprisants et cyniques.
En effet, je
suis fier d'être le peuple français qui a commencé une révolution
en 1789 et je ne suis pas fier qu'il ne l'ait pas terminée; je suis
fier d'être le Communard qui défend Paris, l'honneur de la France,
et j'ai honte des Versaillais qui ont vendu la France et le peuple de
France aux Prussiens ; je suis fier des maquisards, des
résistants et j'ai une honte sans limite pour la collaboration et
tous ceux de la milice. D'ailleurs, dans ces heures sombres, les
grands capitalistes avaient choisi leur camp. Nous avons aussi le
souvenir de la Cagoule financé par les grands capitalistes. Pourquoi
je dis cela ? Parce que le capitalisme, le libéralisme, dans
son voracité destructrice n'a pas de limite dans l'horreur et si le
fascisme ou le nazisme est la solution pour engranger encore plus
d'argent, il n'aura aucun scrupule.
Nous sommes
tous insatisfaits, nous sommes tous en colère. Pourquoi ? Parce
que cette politique que vous menez n'a rien de nouveau. Vous
perpétuez les politiques de vos prédécesseurs sans aucune retenue.
En effet, vous n'êtes ni de gauche, ni de droite, vous êtes un
libéral dans son absolu inhumanité. Les autres aussi étaient des
libéraux mais ils tentaient de teinter leur libéralisme de quelques
idées de gauche ou de droite mais qui n'avaient aucun effet car le
libéralisme est un broyeur de conviction.
Les impôts
ne sont pas trop nombreux, non, ceux qui peuvent le payer en sont
partiellement exonérer pour ne laisser retomber sur les plus pauvres
ou la classe moyenne la majeur partie de l'effort. La fraude fiscale
que vous laissez faire est à elle seule le plus gros handicap de ce
système mais pour vous, il est hors de question de faire cesser
cette injustice.
Parlons des
services publics. Dans cette Europe de la finance les services
publics ne sont que des niches d'argent inaccessibles pour vous:
l’éducation, la santé etc, tout doit disparaître dans le privé.
Il n'y a plus de société qui compte quand le profit qu'il y a à se
faire fait scintiller les yeux des milliardaires qui vivent dans des
zones ultra sécurisées. Tout doit partir dans le privé pour le
profit de quelques uns. Les péages en sont un exemple. Bientôt les
centrales, les barrages, les aéroports, les ports, tout est
monnayable. Les services publics trop loin, vous
ne faites que fermer les services publics les uns derrière les
autres : les hôpitaux, les postes, les gares, tout disparaît
du paysage. Nos villes deviennent des villes américaines qui se
découpent en zones : zones pavillonnaires, zones commerciales
et zones industrielles. Nous passons de l'un à l'autre sans nous
voir, sans nous parler, sans nous considérer. L'autre est
potentiellement un adversaire, un concurrent voire dans le pire des
cas un islamiste ou un terroriste.
Vivre
dignement de son travail quand on ne cesse de s'attaquer aux droits
des travailleurs sous des prétextes fallacieux, enlever ce qui
permettrait d'améliorer les conditions de travail, diminuer les
heures de travail pour le partager avec d'autres, embaucher plutôt
que de défiscaliser les heures supplémentaires, diminuer encore
plus le temps de travail pour permettre l'embauche des précaires,
des sans emplois. Augmenter tous les salaires de tous ceux qui
travaillent et les minimas sociaux de tous ceux que le système
empêche d'avoir un emploi. Indexer ces fameux salaires sur le coût
de la vie, ainsi que les retraites. Ne pas considérer que quelqu'un
qui a travaillé jusqu'à 60 ans ne
puisse pas vivre dignement sans quémander de l'aide. Il a fait
prospérer la France et c'est cela la récompense pour sa vie de
travail. Alors que les retraités président sont à notre charge à
vie alors qu'ils n'ont rien fait avant de digne et encore moins
après.
La seule
impatience que vous pouvez ressentir de notre part est celle qui a
été la nôtre en attendant que vous nous répondiez après le 17
novembre ; c'est la nôtre également à chaque fois que vous
avez parlé aux interlocuteurs de votre choix en nous méprisant,
nous le peuple, d'abord les pauvres commerçants du 8 arrondissement
de Paris, 2 millions d'euros, les pauvres policiers qui subissaient
toute cette violence, 300 euros chacun , et pour nous enfin, 16
petits euros et encore pas pour tous.
Oui, et
cette dernière impatience, celle de vous voir déguerpir avec vos
ministres ridicules et vos députés playmobil. Cette impatience de
gérer nous même nos affaires comme on est capable de le faire quand
on nous laisse en paix : en Espagne, la Commune et toutes ces
expériences que les capitalistes, vos frères, ne veulent surtout
pas voir fleurir nulle part.
Mais vous
n'avez aucun intérêt à agiter encore une fois la peur fasciste qui
se précise un peu partout puisque vous en êtes un ersatz. Vous
n'avez rien à envier à un Poutine, un Orban, un Trump ou un
Bolsonaro. Vous êtes aussi intolérant que ces tristes sires mais
sans barbelés, sans mur et vous ne ressentez aucune humanité
lorsque vous assistez à la mort d'un enfant que la mer a rejeté sur
nos côtes. Vous n'êtes atteint par aucune cause, se ce n'est celle
des plus riches. Les Kurdes, les Palestiniens, les migrants, tous ces
pauvres peuvent bien venir mourir devant nos frontières ; vous
n'en avez cure. Ces gens n'existent pas pour vous.
Mais c'est
votre volonté que la société telle qu'elle fonctionnait dans le
temps avec ses solidarités, ses voisinages, ses partages disparaisse
pour mettre en place cette société que toi et tes amis voulez
mettre en place. Tout pour le travail, la consommation et c'est tout.
Mais parlons
de l'objectivité et de l'impartialité des journaux et des chaînes
d'info qui n'ont de cesse de nous faire voir votre majesté faire du
vélo, votre majesté aller dans une sous préfecture dans la nuit
afin d'éviter les insultes...Ces journalistes qui nous agitent sous
le nez votre photo ou celle de le Pen afin de nous faire comprendre à
longueur d'édito que si ce n'est pas vous ce serait Marine le Pen.
Mais êtes vous si différent ? Vous êtes le fascisme souriant
d'un Berlusconi étiré jusqu'à l’excès. Vous n'écoutez personne
et lorsque l'on est contre vous, vous nous lancez vos milices.
Quelles
institutions ? Tous ces gens qui ne siègent pas et se gavent.
Ceux qui ne réfléchissent pas mais votent comme un seul homme dans
le parti dont ils sont membres. Ceux qui dorment, ceux qui bouffent.
Et ces
fonctionnaires que vous défendez ici dans votre torchon alors qu'à
longueur de mandats vous n'avez qu'une seule obsession : faire
disparaître les derniers dinosaures, ceux qui se crispent sur une
certaine idée de la société, vous savez, celle que vous combattez
de toute votre haine financière. Ces fonctionnaires qui
disparaissent, le nombre qui fond comme neige au soleil, qui se
battent pour maintenir un service de qualité pendant qu'on veut leur
inculquer la rentabilité comme on gave une oie. Comme je l'ai
toujours dit, un service n'a pas à être rentable mais rendu. Le
service public, on le maltraite, on le déshabille de ses agents, on
lui casse son outil de travail pour ensuite l'accuser de tous les
maux et le privatiser en disant que ça ira mieux après. Et on voit
le résultat : les hôpitaux n'ont plus de lit et le personnel
multiplie les heures supplémentaires sans rendu et sans salaire ;
la poste qui a déserté la campagne et les quartiers sensibles et
populaires ; les gares qui ferment, les lignes qui
disparaissent, l'électricité qui coûtent de plus en plus chère
etc etc..Ces fonctionnaires qui sont payés comme des miséreux après
des années de services, des indices qui ne décollent pas, et le
point indiciaire qui est plus gelé que la banquise.
Un grand
débat national ? Mais de quoi parlons nous ? Il est hors
de question de débattre de quoi que ce soit. Vous savez ce que nous
voulons puisque nous exhibons nos revendications tous les samedis et
sur tous les ronds points. Vous n'avez qu'à écouter, obéir et
partir en laissant la France dans un meilleur état que vous l'avez
trouvée et mise.
ISF, CICE,
Fraude fiscale, destitution de votre altesse, dissolution de
l'assemblée nationale, moi, je rajouterai dissolution de la BAC, des
DAR et de toutes ces officines politisées qui agissent en dehors des
lois et de la justice.
Nous
n'acceptons qu'une chose : vos excuses face aux violences
policières. Vos excuses pour vos insultes multiples. Vos excuses
pour vos propos méprisants. De plates excuses à toutes les victimes
des violences de vos milices. Ces enfants défigurés par les armes
de vos agents des « forces de l'ordre ». Les forces
de votre ordre. Celles que vous ne voulez pas voir mais que vous
défendez. Les Andrieux, les Benalla et tous ces porte flingues qui
vous soutiennent et que vous jetez sur votre peuple.
Vous parlez
des maires, ces gens que vous avez méprisé lorsqu'ils sont venus en
congrès à Paris et vous les mettez en premières lignes face au
mécontentement du peuple. Ces personnes qui en très grand nombre
refusent de se représenter tellement vous les dégoûtez.
Vous avez
décidé des thèmes et vous dites qu'il n'y aura aucune question
interdite. Si nous n'avions pas que l'envie de pleurer chaque jour de
notre misère, nous ririons de votre cynisme. Vous dites que vous
n'avez pas peur d'échanger, de parler, vous qui n'avez parler dans
un premier temps qu'aux commerçants du 8° arrondissement en leur
offrant sans aucune contrepartie 2 millions d'euros, vous êtes
ensuite allé serrer les mains des gendarmes pour leur dire de
continuer à taper sur les gilets jaunes et qu'ils n'avaient rien à
craindre au niveau de la justice. D'ailleurs, jamais vous n'écrivez
« gilets jaunes » alors que c'est à eux que nous devons
ce grand déballage. Et non, je ne pense pas que nous tombions un
jour d'accord sur quoi que ce soit puisque je pense que nous n'avons
pas la même vision de la société idéale.
Monsieur
Macron, vous n'êtes pas le président d'un projet commun. Vous êtes
le président de votre propre chemin, mis en place par les grandes
puissances d'argent, vous êtes le premier président français à
avoir été mis en place par les grands capitalistes de la France.
Vous n'avez pas été mis en place pour un projet car être contre la
présidence de Marine Le Pen n'est pas un projet pour la France mais
une lutte perdue puisque finalement, vous êtes le fascisme des
salons alors qu'elle, elle est celui des talons qui claquent.
Cette Europe
que vous défendez n'est pas celle que nous voulons et cette
fumisterie de la lutte contre le chômage a servi vos prédécesseurs
et vous même pour engraisser les Bolloré, Pinault et tous les
autres. Relisez ce qui est dit plus haut.
Vous devez
nous laisser construire un monde humain, solidaire, fraternel, basé
sur l'égalité. Un monde qui ne court pas après le profit sans fin,
vers la fin. La fin du monde, la fin de l'humanité. Vous êtes le
symbole méprisant de l'inégalité. Vous parlez d'un monde nouveau
mais je me permets d'y inclure ici ceux que vous laissez massacrer
pour des jeux diplomatiques ou économiques : les Kurdes, les
Palestiniens et tous ces pauvres gens que l'on repêche dans la
méditerranée. De quel monde vous parlez plus fraternel ? Celui
des Identitaires que vous laissez garder nos précieuses frontières ?
Celui qui fait que l'on désarme sans sourciller un bateau
humanitaire pour laisser se noyer des milliers de personnes encore ?
Voilà,
alors qu'il laisse filer 140 milliards en cadeaux aux plus riches,
cet énergumène vient nous parler de la dette que l'on va laisser à
nos enfants. Voilà, petits français égoïstes, vous ne pensez pas
à vos enfants, à nos enfants, pas les siens, il n'en a pas. Cette
dette fabriqué pour payer à des banques des intérêts sur de
l'argent qui n'existe pas. Cette dette qui peut s'effacer d'un seul
coup de stylo sur un bout de papier hygiénique.
Vous parlez
de fiscalité, je n'y reviendrais pas, j'en ai parlé plus haut mais
on entend derrière cette fameuse petite voix qui nous dit « si
on paie moins d’impôts, on doit enlever des services publics. »
On l'entend ce message pourri. Récupérons l'argent que les riches
nous volent grâce à vous et remettons sur pieds tous nos services
publics. Cessons de fermer des maternités, remettons des lits,
remettons des infirmières ou infirmiers aux urgences, remettons des
médecins partout...
Vous parlez
des militaires. Vous les envoyez partout faire des guerres qui ne
nous concernent pas et qui, de fait, nous mettent au milieu
d’événements dramatiques dans notre pays.
La France
n'a plus de grands projets d'avenir. Le seul que vous ayez, c'est de
gaver vos copains.
Lorsque vous
parlez des impôts, vous précisez bien qu'il est hors de question de
revoir l'ISF ou le CICE. Pourtant, pourtant, on est d'accord que
c'est une demande qu'on entend sans arrêt. Et pourtant, une question
qui n'est pas interdite, qui le sera quand même. J'ai hâte
d'écouter les propos des « animateurs » qui vont devoir
recadrer les discussions dans les thèmes que Macron a décidé.
Au final, ne
demandez pas de baisse d’impôts car vous n'aurez plus du tout de
service public. Voilà, le message final du thème de la fiscalité.
Notre modèle
social est déjà en piteux état grâce à vos prédécesseurs et
aussi grâce à vous. Vous cherchez à retirer tous les minimas
sociaux car vous considérez qu'un chômeur est un coût avant d'être
un humain. Le malade n'est plus un patient mais un client. Une
personne qui utilise le train ou la poste n'est plus un usager mais
un client, un consommateur. Vous êtes un vrai libéral puisque vous
voulez disloquer la société, l'état et que vous considérez que la
vie est dans une entreprise. En dehors, il ne peut y avoir que les
choses vitales : le dormir et le manger. Plus de loisirs, plus
de voyages. Rien. Se nourrir pour recharger les accus, dormir pour
être le lendemain le plus productif possible.
Le troisième
thème est la citoyenneté. Alors, allons y gaiement.
Vous
défendez le parlementarisme car vous considérez qu'il est le
système qui fonctionne le mieux. Il fonctionne le mieux pour les
plus argentés puisque ce sont eux qui sont le plus représentés à
l'assemblé. Vous avez fait de mandats un métier. Homme politique
n'est pas un métier. Il s'agit de placer la position d'un homme
politique comme une personne qui s'investit pour son pays car il
pense avoir une idée pour le bien de tous. Vous, vous êtes
rémunérés grassement pour défendre des lois qui préserverons
vos métiers. Comme tous travailleurs, le premier de vos but est de
garder votre emploi. Donc vous écoutez ceux qui peuvent vous faire
gagner votre place et vous passez votre vie dans des salons chauffés,
vous parlez de choses dont vous n'avez aucune idée en réutilisant
des fiches que des hauts fonctionnaires vous ont préparé. Vous
n'avez plus aucun contact avec la vie, la vraie, celle de ceux qui
vous élisent. Vous faites votre propagande sur une illusion que vous
n'avez qu'à détruire une fois élu.
Et les
mandats s’enchaînent. Finalement, comme c'est les riches qui vous
font et vous défont, vous votez les lois qu'ils veulent en
complètent contradiction avec les intérêts du peuple qui a voté
pour vous. Votre job ne consistera qu'à convaincre les moutons
électeurs que vous avez fait cela pour eux. L'âge de la retraite
qui recule, le code du travail détruit, la disparition des CHS CT...
Le
parlementarisme n'est bon que pour ceux qui ne travaillent pas. Nous
sommes pour prendre les décisions au plus près de notre vie. Nous
savons ce que nous voulons, nous savons ce que nous ne voulons pas.
C'est à nous de décider. Parlez nous du fait que le peuple se soit
exprimé avec le non sur le référendum et pourquoi c'est devenu un
traité un peu plus tard, au mot prêt. N'est ce pas le reflet de la
plus grande fumisterie ?
Prendre le
vote blanc, voter deviendrait obligatoire. Ce sont des décisions qui
ne vous gênerait pas puisque toutes ces décisions perpétueraient
ce système qui vous avantagent. Je propose que le vote dont
l'abstention est à plus de 50 % serait illégale et entraînerait un
nouveau scrutin.
Vous parlez
de l'intégration, que la France est une terre d'accueil. Les lois
sur l'immigration ne sont même pas appliquées que d'autres encore
pire arrivent. Les gouvernements successifs font la course aux lois
abjectes afin de faire en sorte que le rassemblement national ne
passe pas tout en se prostituant pour avoir les voix de ces gens là.
Lorsqu'un pays met en centre de rétention des enfants ?
Lorsqu'un pays désarme un bateau qui sauve des migrants de la mort ?
Qui êtes vous pour parler de tolérance ?
Et puis la
laïcité est cette belle chose que l'on agite à la face de tous
pour les rassurer alors qu'on a de cesse de la démanteler cette loi.
Les musulmans qui doivent sans cesse se justifier et s'excuser de
toutes les pourritures des fachos de la religion. Cette loi qui nous
permet de vivre ensemble sans se préoccuper de ce que croit celui
que l'on croise. Qu'est ce que ça peut me foutre qu'il porte un
chapeau ridicule sur la tête ou qu'il soit en robe ou qu'il porte la
barbe au bras d'une femme voilée ? Du moment qu'il me permet de
ne pas croire. Nous sommes différents ensemble dans un même destin
national.
Je vais
conclure cette grande réponse en synthétisant votre message :
vous pourrez dire ce que vous voulez, je continuerai à faire ce que
j'ai prévu. Et après moi le déluge, je m'en tape.
Rien ne
changera, rien.
Alors, dans
3 mois, que va-t-il se passer en France ?
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