mercredi 16 janvier 2019

Réponse à Macron




Vous insistez trop sur ce débat pour ne pas savoir que cela constitue votre dernière chance. Hélas, vous ne savez faire que du Macron.

Nous n'avons ni interrogations ni incertitudes, nous savons ce que font tous les gouvernements qui se succèdent depuis des années. Il n'y a en effet plus de dogmatisme politique, qu'il soit de droite ou de gauche, puisqu'il n'existe plus qu'un seul fascisme, celui de la finance. Et celui ci fait autant de morts que les autres mais ils sont silencieux et aucune nation ne viendra au secours d'une autre puisque nous sommes tous confrontés aux mêmes assassins.

Nous savons qui nous sommes mais nous ne savons pas qui vous êtes. Vous êtes interchangeables comme les monsieur Smith de la série Matrix. Un masque tombe et aussitôt un autre le remplace, toujours plus hideux, toujours plus haineux, toujours plus cupide.

De quelles injustices voulez vous parler, monsieur Macron ? Parlons nous des mêmes injustices ?
Vous, vous parlez de ceux qui n'ont jamais assez d'argent et qui en demandent toujours plus. Vous défendez ceux qui vous paient vos loisirs ou vos études depuis des années, ceux qui ont misé sur le bon cheval de course. Celui qui n'est pas atteint par aucune misère, aucun désespoir. Celui qui n'a que le mépris pour ceux qui ne réussissent pas, pour ceux qui n'ont qu'une ambition dans la vie : celle d'être heureux avec sa famille.
Nous, nous parlons injustice quand une femme ou un homme a travaillé toute sa vie pour la terminer à 800 euros par mois. Nous parlons des injustices que subissent les femmes avec les temps partiels imposés, les paies qui ne sont pas les mêmes que celles des hommes, ces femmes qui subissent les divers harcèlements dont les hommes au pouvoir sont capables de faire subir. Les injustices que subissent les enfants dans les cités au périphérie des villes et qui ne sont pas assez citoyens pour avoir des chances de s'en sortir.
Celui qui veut vivre de son travail, puisqu'il faut travailler. C'est quoi vivre ? Vivre, c'est pouvoir après avoir tout payé pouvoir aller au restaurant, au cinéma ou en week-end sans faire chanceler le budget.

L'exigence d'entraide et de solidarité nous obligent , nous les français, à nous en mêler puisque depuis une vingtaine d'années maintenant l'état se désengage de plus en plus du médical, laissant la part belle aux mutuelles, se désengage de l'aide aux plus démunis puisque les morts SDF s'accumulent sans que cela ne choque le moins du monde votre gouvernement de parvenus, puisque le nombre de pauvres ne cessent d'augmenter, d'ailleurs de plus en plus jeunes. Les associations qui pallient à ce désengagement se multiplient et se battent entre elles pour obtenir les subventions qui vous coûtent moins chères que si c'était un budget de l'état. Ces miettes que vous leur jetez au visage avant d'aller les visiter. Vous osez même vous présenter à ces associations pour les féliciter de leur travail alors que vous devriez avoir honte que cela existe dans votre pays, celui que vous aimez. Cela devrait vous faire mal de voir votre peuple dans cette misère, vous devriez être triste. Au lieu de cela, vous n'avez de cesse de le railler, de le mépriser, de l'insulter.

Vous parlez d'éducation, je dirais plutôt que cela est devenu un immense centre de formation dans lequel le but n'est pas d'éduquer ou d'enseigner cette fabuleuse histoire du pays France, tant dans ces valeurs humaines que celles plus déplorables de la colonisation ou de la collaboration mais de formater les esprits à chercher un emploi et non plus un métier, à obéir plutôt qu'à réfléchir.

Vous parlez de santé : vous videz les hôpitaux des personnels, enlever des lits et vous faites de la consommation de malades avec des promotions sur telles ou telles opérations rentables que les grands laboratoires ont décidé. Vous déremboursez des médicaments tout cela pour que les gros laboratoires puissent continuer à s'enrichir sur le dos de la santé des citoyens.
Vous parlez de la sécurité : mais de quoi parlons-nous ? De cette police omniprésente qui ne cherche qu'à réprimer le citoyen qui contrevient à la loi de la vitesse ? Vous mettez en place des équipes de loups que vous appelez BAC ou DAR. Ce ne sont plus des agents de proximité mais des délinquants avec des uniformes qui insultent et qui maltraitent tous les français, et certains plus que d'autres selon leur couleur ou leur origine. Ces gens qui manipulent aussi bien l'insulte que la matraque télescopique. Et depuis peu, vous êtes à l'origine de la création de ces milices volantes que vous appelez DAR et qui ne sont que ces fameux ( fumeux?) voltigeurs qui sont à l'origine de la mort de Malek Oussekine et nous les avons vus à l’œuvre depuis le 17 novembre date à laquelle vous avez commencé à les pousser à toutes les violences que nous voyons sur les réseaux sociaux pendant que les médias aux ordres se taisent.
Vous parlez de justice quand depuis des années tous les hommes politiques corrompus ou abusants de leur pouvoir peuvent faire tout ce qu'ils veulent sans connaître un seul jour de prison alors que le moindre citoyen qui vient en aide aux migrants ou un pauvre journaliste, pour le coup un vrai journaliste, dénonce un système et se retrouve condamné et emprisonné sans autre forme de procès. Quand un SDF se voit condamné pour avoir pris de la nourriture dans une poubelle d'un grand magasin. De quelle justice parlons nous, monsieur Macron, celle qui fait tout pour laisser tranquille un homme comme Benalla et s'acharne contre un homme qui s'interpose devant les policiers qui tapent un ou une individu à terre ? Tous ces hommes politiques qui continuent à vivre normalement alors que la justice les a condamné ou sont poursuivis ? Nous aimerions savoir de quoi on parle.

Nous avons compris depuis longtemps que le chômage de masse fait parti du système et qu'il n'est pas possible de le résorber puisqu'il permet au système de fonctionner. Cette fausse quête vous permet de justifier des exonérations de cotisations sociales que vous avez l'indécence d'appeler « charges sociales ». 25 milliards que l'on donne aux entreprises pour lutter contre le chômage soi disant mais personne n'y croit plus depuis très longtemps. Nous savons que ces cadeaux ne servent qu'à arroser grassement les actionnaires. Comme le CICE, cadeau de 40 milliards qui ne crée rien si ce n'est encore plus de richesses toujours pour les mêmes. Nous pouvons aussi parler la fraude fiscale que vous n'osez même pas évoquer le nom car vous préférez vous acharner à retrouver les petits fraudeurs sociaux qui n'existent que dans vos esprits pervers. Des gens qui resquillent pour survivre ne sont que des intérimaires de la vie.
La France n'est plus fraternelle depuis des années déjà, lorsque , au lieu de parler de projet commun, on n’a de cesse d'agiter devant les peurs des français les discours de l’extrême droite. Ils n'ont pas besoin d'avoir le pouvoir, leurs idées sont déjà dans tous les débats. Tous les journalistes courent après les porte parole de l’extrême droite pour savoir si toutes les choses dites sont bien ce qu'ils attendaient. Il n'est plus là le projet commun.
Nous sommes libres de notre expression à partir du moment où nos propos ne sont que le reflet de ce que vos chaînes répètent à longueur de journée. La messe dite, les citoyens doivent se mettre à genoux pour avaler les couleuvres. Lorsque l'on a fait en sorte que la presse ne survivent artificiellement que de subventions, l'impartialité et l'objectivité ne sont plus les mamelles de la presse. Ce sont des pions que l'on déplace au gré des financiers.
La liberté de croyance n'est plus qu'une litote décédée. Personne n'est libre d'avoir une croyance différente de celle du commun des français. Le musulman doit sans cesse prouver qu'il n'est pas un islamiste et doit sans cesse vanter les mérites d'un pays qui le relègue dans les vieilles banlieues sans service public, sans espoir et sans horizon. On les enclave entre eux et on les accuse de communautarisme. Quel cynisme ! Comment ne pas comprendre que l'espoir de ces gens là est réduit à zéro à peine sont-ils nés ? Ils voient leurs parents épuisés pour des paies de merde, humiliés, insultés, hais, isolés et vous leur parlez de pays qui donne des droits à tous et qui parle de respect ? Quand les cow-boys de la BAC passent leur temps à les insulter ou à les tutoyer ? Quand ils doivent montrer leurs papiers 10 fois par jour aux mêmes policiers, on parle de l'intégration ?

Et ce système de parlementarisme où soi disant ces élus doivent parler en notre nom et voter ce que nous leur disons de voter. Nous parlons de 2005 où le peuple a dit non à un référendum et à qui on a craché au visage en contournant de façon odieuse son avis. Ces peuples à qui on dit ce qu'ils doivent décider et de toute façon, les gouvernants font toujours ce qu'ils veulent. Les lois sur les retraites, nous n'en voulions pas, le peuple disait non à 70% et elles sont toutes passées, les lois travail I et II...

Nous ne votons plus pour nos représentants mais nous votons contre l'un des deux en espérant pour le pays le moins pire. Mais vous, monsieur Macron, êtes vous mieux ou pire que madame Le Pen ? Pareil, puisque vous avez à vos ordres cette milice politique que vous avez armé, vous passez toutes vos lois en force sans vous soucier de l'avis du peuple. C'est ce que l'on appelle une dictature. Et ce mépris affiché. Cette posture hautaine qui est insupportable lorsque vous comptez vos derniers centimes pour acheter la tranche de jambon du petit et que l'on sait que l'on ne va encore rien manger ce soir là. Vous changez de vaisselle, vous installez une piscine et je ne sais quoi encore. Vous êtes Louis XVI et sa femme dans ce qu'ils avaient de plus méprisants et cyniques.

En effet, je suis fier d'être le peuple français qui a commencé une révolution en 1789 et je ne suis pas fier qu'il ne l'ait pas terminée; je suis fier d'être le Communard qui défend Paris, l'honneur de la France, et j'ai honte des Versaillais qui ont vendu la France et le peuple de France aux Prussiens ; je suis fier des maquisards, des résistants et j'ai une honte sans limite pour la collaboration et tous ceux de la milice. D'ailleurs, dans ces heures sombres, les grands capitalistes avaient choisi leur camp. Nous avons aussi le souvenir de la Cagoule financé par les grands capitalistes. Pourquoi je dis cela ? Parce que le capitalisme, le libéralisme, dans son voracité destructrice n'a pas de limite dans l'horreur et si le fascisme ou le nazisme est la solution pour engranger encore plus d'argent, il n'aura aucun scrupule.

Nous sommes tous insatisfaits, nous sommes tous en colère. Pourquoi ? Parce que cette politique que vous menez n'a rien de nouveau. Vous perpétuez les politiques de vos prédécesseurs sans aucune retenue. En effet, vous n'êtes ni de gauche, ni de droite, vous êtes un libéral dans son absolu inhumanité. Les autres aussi étaient des libéraux mais ils tentaient de teinter leur libéralisme de quelques idées de gauche ou de droite mais qui n'avaient aucun effet car le libéralisme est un broyeur de conviction.

Les impôts ne sont pas trop nombreux, non, ceux qui peuvent le payer en sont partiellement exonérer pour ne laisser retomber sur les plus pauvres ou la classe moyenne la majeur partie de l'effort. La fraude fiscale que vous laissez faire est à elle seule le plus gros handicap de ce système mais pour vous, il est hors de question de faire cesser cette injustice.

Parlons des services publics. Dans cette Europe de la finance les services publics ne sont que des niches d'argent inaccessibles pour vous: l’éducation, la santé etc, tout doit disparaître dans le privé. Il n'y a plus de société qui compte quand le profit qu'il y a à se faire fait scintiller les yeux des milliardaires qui vivent dans des zones ultra sécurisées. Tout doit partir dans le privé pour le profit de quelques uns. Les péages en sont un exemple. Bientôt les centrales, les barrages, les aéroports, les ports, tout est monnayable. Les services publics trop loin, vous ne faites que fermer les services publics les uns derrière les autres : les hôpitaux, les postes, les gares, tout disparaît du paysage. Nos villes deviennent des villes américaines qui se découpent en zones : zones pavillonnaires, zones commerciales et zones industrielles. Nous passons de l'un à l'autre sans nous voir, sans nous parler, sans nous considérer. L'autre est potentiellement un adversaire, un concurrent voire dans le pire des cas un islamiste ou un terroriste.
Vivre dignement de son travail quand on ne cesse de s'attaquer aux droits des travailleurs sous des prétextes fallacieux, enlever ce qui permettrait d'améliorer les conditions de travail, diminuer les heures de travail pour le partager avec d'autres, embaucher plutôt que de défiscaliser les heures supplémentaires, diminuer encore plus le temps de travail pour permettre l'embauche des précaires, des sans emplois. Augmenter tous les salaires de tous ceux qui travaillent et les minimas sociaux de tous ceux que le système empêche d'avoir un emploi. Indexer ces fameux salaires sur le coût de la vie, ainsi que les retraites. Ne pas considérer que quelqu'un qui a travaillé jusqu'à 60 ans ne puisse pas vivre dignement sans quémander de l'aide. Il a fait prospérer la France et c'est cela la récompense pour sa vie de travail. Alors que les retraités président sont à notre charge à vie alors qu'ils n'ont rien fait avant de digne et encore moins après.

La seule impatience que vous pouvez ressentir de notre part est celle qui a été la nôtre en attendant que vous nous répondiez après le 17 novembre ; c'est la nôtre également à chaque fois que vous avez parlé aux interlocuteurs de votre choix en nous méprisant, nous le peuple, d'abord les pauvres commerçants du 8 arrondissement de Paris, 2 millions d'euros, les pauvres policiers qui subissaient toute cette violence, 300 euros chacun , et pour nous enfin, 16 petits euros et encore pas pour tous.

Oui, et cette dernière impatience, celle de vous voir déguerpir avec vos ministres ridicules et vos députés playmobil. Cette impatience de gérer nous même nos affaires comme on est capable de le faire quand on nous laisse en paix : en Espagne, la Commune et toutes ces expériences que les capitalistes, vos frères, ne veulent surtout pas voir fleurir nulle part.

Mais vous n'avez aucun intérêt à agiter encore une fois la peur fasciste qui se précise un peu partout puisque vous en êtes un ersatz. Vous n'avez rien à envier à un Poutine, un Orban, un Trump ou un Bolsonaro. Vous êtes aussi intolérant que ces tristes sires mais sans barbelés, sans mur et vous ne ressentez aucune humanité lorsque vous assistez à la mort d'un enfant que la mer a rejeté sur nos côtes. Vous n'êtes atteint par aucune cause, se ce n'est celle des plus riches. Les Kurdes, les Palestiniens, les migrants, tous ces pauvres peuvent bien venir mourir devant nos frontières ; vous n'en avez cure. Ces gens n'existent pas pour vous.

Mais c'est votre volonté que la société telle qu'elle fonctionnait dans le temps avec ses solidarités, ses voisinages, ses partages disparaisse pour mettre en place cette société que toi et tes amis voulez mettre en place. Tout pour le travail, la consommation et c'est tout.

Mais parlons de l'objectivité et de l'impartialité des journaux et des chaînes d'info qui n'ont de cesse de nous faire voir votre majesté faire du vélo, votre majesté aller dans une sous préfecture dans la nuit afin d'éviter les insultes...Ces journalistes qui nous agitent sous le nez votre photo ou celle de le Pen afin de nous faire comprendre à longueur d'édito que si ce n'est pas vous ce serait Marine le Pen. Mais êtes vous si différent ? Vous êtes le fascisme souriant d'un Berlusconi étiré jusqu'à l’excès. Vous n'écoutez personne et lorsque l'on est contre vous, vous nous lancez vos milices.

Quelles institutions ? Tous ces gens qui ne siègent pas et se gavent. Ceux qui ne réfléchissent pas mais votent comme un seul homme dans le parti dont ils sont membres. Ceux qui dorment, ceux qui bouffent.

Et ces fonctionnaires que vous défendez ici dans votre torchon alors qu'à longueur de mandats vous n'avez qu'une seule obsession : faire disparaître les derniers dinosaures, ceux qui se crispent sur une certaine idée de la société, vous savez, celle que vous combattez de toute votre haine financière. Ces fonctionnaires qui disparaissent, le nombre qui fond comme neige au soleil, qui se battent pour maintenir un service de qualité pendant qu'on veut leur inculquer la rentabilité comme on gave une oie. Comme je l'ai toujours dit, un service n'a pas à être rentable mais rendu. Le service public, on le maltraite, on le déshabille de ses agents, on lui casse son outil de travail pour ensuite l'accuser de tous les maux et le privatiser en disant que ça ira mieux après. Et on voit le résultat : les hôpitaux n'ont plus de lit et le personnel multiplie les heures supplémentaires sans rendu et sans salaire ; la poste qui a déserté la campagne et les quartiers sensibles et populaires ; les gares qui ferment, les lignes qui disparaissent, l'électricité qui coûtent de plus en plus chère etc etc..Ces fonctionnaires qui sont payés comme des miséreux après des années de services, des indices qui ne décollent pas, et le point indiciaire qui est plus gelé que la banquise.

Un grand débat national ? Mais de quoi parlons nous ? Il est hors de question de débattre de quoi que ce soit. Vous savez ce que nous voulons puisque nous exhibons nos revendications tous les samedis et sur tous les ronds points. Vous n'avez qu'à écouter, obéir et partir en laissant la France dans un meilleur état que vous l'avez trouvée et mise.
ISF, CICE, Fraude fiscale, destitution de votre altesse, dissolution de l'assemblée nationale, moi, je rajouterai dissolution de la BAC, des DAR et de toutes ces officines politisées qui agissent en dehors des lois et de la justice.

Nous n'acceptons qu'une chose : vos excuses face aux violences policières. Vos excuses pour vos insultes multiples. Vos excuses pour vos propos méprisants. De plates excuses à toutes les victimes des violences de vos milices. Ces enfants défigurés par les armes de vos agents des « forces de l'ordre ». Les forces de votre ordre. Celles que vous ne voulez pas voir mais que vous défendez. Les Andrieux, les Benalla et tous ces porte flingues qui vous soutiennent et que vous jetez sur votre peuple.

Vous parlez des maires, ces gens que vous avez méprisé lorsqu'ils sont venus en congrès à Paris et vous les mettez en premières lignes face au mécontentement du peuple. Ces personnes qui en très grand nombre refusent de se représenter tellement vous les dégoûtez.
Vous avez décidé des thèmes et vous dites qu'il n'y aura aucune question interdite. Si nous n'avions pas que l'envie de pleurer chaque jour de notre misère, nous ririons de votre cynisme. Vous dites que vous n'avez pas peur d'échanger, de parler, vous qui n'avez parler dans un premier temps qu'aux commerçants du 8° arrondissement en leur offrant sans aucune contrepartie 2 millions d'euros, vous êtes ensuite allé serrer les mains des gendarmes pour leur dire de continuer à taper sur les gilets jaunes et qu'ils n'avaient rien à craindre au niveau de la justice. D'ailleurs, jamais vous n'écrivez « gilets jaunes » alors que c'est à eux que nous devons ce grand déballage. Et non, je ne pense pas que nous tombions un jour d'accord sur quoi que ce soit puisque je pense que nous n'avons pas la même vision de la société idéale.

Monsieur Macron, vous n'êtes pas le président d'un projet commun. Vous êtes le président de votre propre chemin, mis en place par les grandes puissances d'argent, vous êtes le premier président français à avoir été mis en place par les grands capitalistes de la France. Vous n'avez pas été mis en place pour un projet car être contre la présidence de Marine Le Pen n'est pas un projet pour la France mais une lutte perdue puisque finalement, vous êtes le fascisme des salons alors qu'elle, elle est celui des talons qui claquent.

Cette Europe que vous défendez n'est pas celle que nous voulons et cette fumisterie de la lutte contre le chômage a servi vos prédécesseurs et vous même pour engraisser les Bolloré, Pinault et tous les autres. Relisez ce qui est dit plus haut.
Vous devez nous laisser construire un monde humain, solidaire, fraternel, basé sur l'égalité. Un monde qui ne court pas après le profit sans fin, vers la fin. La fin du monde, la fin de l'humanité. Vous êtes le symbole méprisant de l'inégalité. Vous parlez d'un monde nouveau mais je me permets d'y inclure ici ceux que vous laissez massacrer pour des jeux diplomatiques ou économiques : les Kurdes, les Palestiniens et tous ces pauvres gens que l'on repêche dans la méditerranée. De quel monde vous parlez plus fraternel ? Celui des Identitaires que vous laissez garder nos précieuses frontières ? Celui qui fait que l'on désarme sans sourciller un bateau humanitaire pour laisser se noyer des milliers de personnes encore ?

Voilà, alors qu'il laisse filer 140 milliards en cadeaux aux plus riches, cet énergumène vient nous parler de la dette que l'on va laisser à nos enfants. Voilà, petits français égoïstes, vous ne pensez pas à vos enfants, à nos enfants, pas les siens, il n'en a pas. Cette dette fabriqué pour payer à des banques des intérêts sur de l'argent qui n'existe pas. Cette dette qui peut s'effacer d'un seul coup de stylo sur un bout de papier hygiénique.

Vous parlez de fiscalité, je n'y reviendrais pas, j'en ai parlé plus haut mais on entend derrière cette fameuse petite voix qui nous dit « si on paie moins d’impôts, on doit enlever des services publics. » On l'entend ce message pourri. Récupérons l'argent que les riches nous volent grâce à vous et remettons sur pieds tous nos services publics. Cessons de fermer des maternités, remettons des lits, remettons des infirmières ou infirmiers aux urgences, remettons des médecins partout...

Vous parlez des militaires. Vous les envoyez partout faire des guerres qui ne nous concernent pas et qui, de fait, nous mettent au milieu d’événements dramatiques dans notre pays.
La France n'a plus de grands projets d'avenir. Le seul que vous ayez, c'est de gaver vos copains.
Lorsque vous parlez des impôts, vous précisez bien qu'il est hors de question de revoir l'ISF ou le CICE. Pourtant, pourtant, on est d'accord que c'est une demande qu'on entend sans arrêt. Et pourtant, une question qui n'est pas interdite, qui le sera quand même. J'ai hâte d'écouter les propos des « animateurs » qui vont devoir recadrer les discussions dans les thèmes que Macron a décidé.
Au final, ne demandez pas de baisse d’impôts car vous n'aurez plus du tout de service public. Voilà, le message final du thème de la fiscalité.

Notre modèle social est déjà en piteux état grâce à vos prédécesseurs et aussi grâce à vous. Vous cherchez à retirer tous les minimas sociaux car vous considérez qu'un chômeur est un coût avant d'être un humain. Le malade n'est plus un patient mais un client. Une personne qui utilise le train ou la poste n'est plus un usager mais un client, un consommateur. Vous êtes un vrai libéral puisque vous voulez disloquer la société, l'état et que vous considérez que la vie est dans une entreprise. En dehors, il ne peut y avoir que les choses vitales : le dormir et le manger. Plus de loisirs, plus de voyages. Rien. Se nourrir pour recharger les accus, dormir pour être le lendemain le plus productif possible.

Le troisième thème est la citoyenneté. Alors, allons y gaiement.

Vous défendez le parlementarisme car vous considérez qu'il est le système qui fonctionne le mieux. Il fonctionne le mieux pour les plus argentés puisque ce sont eux qui sont le plus représentés à l'assemblé. Vous avez fait de mandats un métier. Homme politique n'est pas un métier. Il s'agit de placer la position d'un homme politique comme une personne qui s'investit pour son pays car il pense avoir une idée pour le bien de tous. Vous, vous êtes rémunérés grassement pour défendre des lois qui préserverons vos métiers. Comme tous travailleurs, le premier de vos but est de garder votre emploi. Donc vous écoutez ceux qui peuvent vous faire gagner votre place et vous passez votre vie dans des salons chauffés, vous parlez de choses dont vous n'avez aucune idée en réutilisant des fiches que des hauts fonctionnaires vous ont préparé. Vous n'avez plus aucun contact avec la vie, la vraie, celle de ceux qui vous élisent. Vous faites votre propagande sur une illusion que vous n'avez qu'à détruire une fois élu.
Et les mandats s’enchaînent. Finalement, comme c'est les riches qui vous font et vous défont, vous votez les lois qu'ils veulent en complètent contradiction avec les intérêts du peuple qui a voté pour vous. Votre job ne consistera qu'à convaincre les moutons électeurs que vous avez fait cela pour eux. L'âge de la retraite qui recule, le code du travail détruit, la disparition des CHS CT...
Le parlementarisme n'est bon que pour ceux qui ne travaillent pas. Nous sommes pour prendre les décisions au plus près de notre vie. Nous savons ce que nous voulons, nous savons ce que nous ne voulons pas. C'est à nous de décider. Parlez nous du fait que le peuple se soit exprimé avec le non sur le référendum et pourquoi c'est devenu un traité un peu plus tard, au mot prêt. N'est ce pas le reflet de la plus grande fumisterie ?
Prendre le vote blanc, voter deviendrait obligatoire. Ce sont des décisions qui ne vous gênerait pas puisque toutes ces décisions perpétueraient ce système qui vous avantagent. Je propose que le vote dont l'abstention est à plus de 50 % serait illégale et entraînerait un nouveau scrutin.

Vous parlez de l'intégration, que la France est une terre d'accueil. Les lois sur l'immigration ne sont même pas appliquées que d'autres encore pire arrivent. Les gouvernements successifs font la course aux lois abjectes afin de faire en sorte que le rassemblement national ne passe pas tout en se prostituant pour avoir les voix de ces gens là. Lorsqu'un pays met en centre de rétention des enfants ? Lorsqu'un pays désarme un bateau qui sauve des migrants de la mort ? Qui êtes vous pour parler de tolérance ?
Et puis la laïcité est cette belle chose que l'on agite à la face de tous pour les rassurer alors qu'on a de cesse de la démanteler cette loi. Les musulmans qui doivent sans cesse se justifier et s'excuser de toutes les pourritures des fachos de la religion. Cette loi qui nous permet de vivre ensemble sans se préoccuper de ce que croit celui que l'on croise. Qu'est ce que ça peut me foutre qu'il porte un chapeau ridicule sur la tête ou qu'il soit en robe ou qu'il porte la barbe au bras d'une femme voilée ? Du moment qu'il me permet de ne pas croire. Nous sommes différents ensemble dans un même destin national.

Je vais conclure cette grande réponse en synthétisant votre message : vous pourrez dire ce que vous voulez, je continuerai à faire ce que j'ai prévu. Et après moi le déluge, je m'en tape.
Rien ne changera, rien.

Alors, dans 3 mois, que va-t-il se passer en France ?







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