M.
Thiers, chef du pouvoir exécutif de Versailles, fait lancer des
bombes et des obus jusque dans l’intérieur de Paris. Déjà ces
projectiles ont atteint l’avenir de la Grande-Armée, le parc
Monceau, les rues de Presbourg, de Galilée et de Beaujon, l’avenue
Wagram, les rues de Chaillot et de Berri. Et cependant, quand la
Chambre des députés discutait en 1840 la loi sur les
fortifications, le même Thiers s’écriait dans un de ses discours
:
«
Quoi ! imaginer que des ouvrages de fortification quelconques peuvent
nuire à la liberté ou à l’ordre, C’EST SE PLACER HORS DE TOUTE
RÉALITÉ. Et d’abord, c’est calomnier un gouvernement QUEL QU’IL
SOIT de supposer qu’il puisse un jour chercher à se maintenir en
bombardant la capitale. Quoi ! Après avoir percé de ses bombes la
voûte des Invalides ou du Panthéon, après avoir inondé de ses
feux la demeure de vos familles, il se présenterait à vous pour
vous demander la confirmation de son existence ! MAIS IL SERAIT CENT
FOIS PLUS IMPOSSIBLE après la victoire qu’auparavant ! »
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