On lit dans
l’Avenir national :
La Vérité
annonce que le général d’artillerie de Rochebouet et les généraux
Lavaucoupet, de La Rüe et Roze, ont offert leurs services au
gouvernement. Si
Journal
officiel de la Commune de Paris du 20 mars au 24 mai 1871. (1871) 650
nos
souvenirs sont exacts, le général Roze est le même qui avait un
commandement dans l’armée du Rhin au début de la campagne, et
qui, tombé subitement malade en montant au chemin de fer, dut
renoncer à son commandement. Quant au général de La Rüe, c’est
l’ancien commandant général de la gendarmerie, sénateur, dont on
a trouvé et publié, dans les Papiers des Tuileries, de si
édifiantes lettres, où il recommandait à l’empereur un système
général d’espionnage politique, qui aurait été confié aux bons
soins des officiers commandant les détachements de gendarmerie. On
sait que ce beau projet fut loin d’exciter l’enthousiasme des
officiers de ce corps, et que l’un d’eux écrivit même à ce
sujet une lettre fort digne où il repoussait l’assimilation de la
gendarmerie à la police. Mais M. de La Rüe, sénateur, ne se
découragea pas. Au contraire, il persista dans son idée et
l’aggrava, en exprimant le vœu que la gendarmerie étendît son
système d’espionnage politique jusque dans l’armée même, dont
il fallait, disait-il, surveiller l’esprit et maintenir la
fidélité. Tels sont les titres de M. le général de division comte
de La Rüe, ex-sénateur, à la confiance de l’armée et du
gouvernement de la République. La démarche de M. de La Rüe
recevra-t-elle du chef du pouvoir exécutif, comme celle de M.
Canrobert, « l’accueil qu’elle mérite »? Nous ne savons. Mais
nous ne voyons pas pourquoi le gouvernement, qui confie des
commandements à MM. Lamirault et Gallifet, refuserait les services
de M. de La Rüe, exsénateur et général prévôt de toutes les
gendarmeries impériales.
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