« Car si je possédais la vertu d'humilité, la
plus belle des vertus peut-être, je ne serais pas dans cet état
misérable d'insuffisance. »
« En tout cas, lorsque je me représente
concrètement et comme une chose qui pourrait être prochaine l'acte
par lequel j'entrerais dans l'Église, aucune pensée ne me fait plus
de peine que celle de me séparer de la masse immense et malheureuse
des incroyants. »
« On n'a jamais rien dit ni écrit qui aille si
loin que les paroles du diable au Christ dans saint Luc concernant
les royaumes de ce monde : « Je te donnerai toute cette puissance et
la gloire qui y est attachée, car elle m'a été abandonnée, à moi
et à tout être à qui je veux en faire part. » Il en résulte que
le social est irréductiblement le domaine du diable. La chair
pousse à dire moi et le diable pousse à dire nous ; ou bien à
dire, comme les dictateurs, je avec une signification collective. Et,
conformément à sa mission propre, le diable fabrique une fausse
imitation du divin, de l'ersatz de divin.
Par social je n'entends pas tout ce qui se rapporte à
une cité, mais seulement les sentiments collectifs. »
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