Du judaïsme, d’Israël et de l'universalisme :
Alain
Badiou :
« Il y a eu, après la dernière guerre mondiale,
la création d'un État en provenance d'un peuple dont nombre
d'intellectuels, fondamentaux dans l'histoire européenne, se
réclamaient. Mais pourquoi avaient-ils de bonnes raisons de s'en
réclamer, d'être fiers de leur être-juif. Parce que le peuple en
question é »tait non étatique, diasporique, transversal et
par là même, dans sa particularité fondamentale, voué, convoqué
à l’universalité. D'où la présence massive des juifs dans le
mouvement révolutionnaire et communiste. Ce n'est pas pour rien que
les exterminateurs nazis ont constamment parlé de
« judéo-bolchevisme ». C'est cette universalité,
cet internationalisme, qu'ils voulaient faire disparaître de la
surface de l'Europe. »
« Je pense que le bilan du XX° siècle, toutes
affaires confondues- les guerres inter-impérialistes monstrueuses
d'un côté, et l'échec des tentatives de socialisme dans un seul
pays, de l'autre-, doit nous reconduire à l'internationalisme
originaire, qui était celui de Marx. A savoir qu'il n'y aura de
libération de l'humanité toutes entière que pour autant que l'on
assumera la thèse selon laquelle « les prolétaires n'ont pas
de patrie ». Voilà, ça, c'est le premier point. »
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