La
botanique est la partie de l'histoire naturelle qui a pour objet
l'étude des végétaux. On peut diviser la botanique en botanique
générale et botanique spéciale. La botanique générale étudie la
plante dans sa forme, dans ses organes ; elle examine les états
successifs que traverse celle-ci depuis son germe jusqu'à sa mort.
Elle considère aussi les divers phénomènes qui s'accomplissent
dans le corps de cette plante à ses divers âges. La botanique
spéciale classe les plantes d'après la valeur des caractères
qu'elles présentent. Les individus ayant même origine et même
caractère constituent l'espèce. Une variation des caractères donne
la variété, et les espèces qui se ressemblent constituent les
genres. La collection des genres voisins est une famille ou une tribu
; la réunion des familles qui se ressemblent est un ordre, puis
viennent les classes, les embranchements, formant le règne végétal.
Pour donner un nom aux plantes, on emploie la nomenclature binaire ou
linnéenne. Tous les noms sont latins ; le premier indique le genre:
c'est un substantif, le deuxième désigne l'espèce : c'est un
adjectif. Les noms des familles prennent la terminaison acées (ex. :
malvacées) et les noms des tribus la terminaison ées (ex. :
malvées). Dans des sens plus particuliers on distingue la botanique
agricole, la botanique médicale, la botanique industrielle, etc....
La classification végétale ou taxinomie est cette partie de la
botanique qui s'occupe du rangement, de l'ordre des innombrables
espèces de plantes. Ce rangement doit s'opérer en fonction des
affinités et des différences. Ainsi deux espèces données devront
être d'autant plus voisines dans le rangement qu'elles ont davantage
de caractères communs et moins de caractères différents. Ainsi
comprise, la classification est dite naturelle par opposition aux
anciens rangements qui procédaient sans tenir un compte suffisant
des affinités naturelles des végétaux ; et que l'on gratifie
aujourd'hui de classifications' artificielles ou systèmes. La
classification botanique est d'une importance considérable ; une
plante n'est connue que quand on peut la classer. Dans la nature il
n'y a que des individus - aussi bien dans le monde végétal que dans
le monde humain. Mais l'homme pour la facilité de ses connaissances
et la possibilité de les enseigner a été obligé de les rapprocher
par catégories hiérarchisées. Trois de ces catégories sont
indispensables : l'espèce, le genre, la famille. L'espèce est le
groupement élémentaire: c'est l'ensemble de tous les individus
ayant tous les caractères communs ; ces individus ne sont pas
absolument identiques mais ont tous un air de parenté. Le genre est
un ensemble d'espèces ayant plusieurs caractères communs. De même
la famille est un ensemble de genres et tous les genres d'une même
famille doivent posséder au moins un caractère commun. Le nombre
des végétaux est presque infini ; tellement la science en découvre
et en catalogue tous les jours de nouveaux. Ainsi, on évaluait à
30.000 le nombre des végétaux connus vers l'an 1800. En 1868. il
était porté à 120.000. A notre époque, on estime que, pour les
seules plantes fleurissantes (ou phanérogames), il y a plus de
100.000 espèces ; que, pour les seuls phanérogames, il y a
actuellement 280 familles et 9.700 genres. Il serait assez vain de
donner ici une énumération aride qui ne fixerait rien de vivant
dans l'esprit du lecteur. Contentons-nous de terminer en citant parmi
les savants qui illustrèrent la botanique : Tournefort, Linné, les
Jussieu,etc...
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