jeudi 23 août 2018

Zo D'Axa "Les feuilles"

"On est tous frères, vieux vagabonds ! Plaignez le bourgeois ! il a la goutte… et c’est votre frère, gens sans pain, homme sans travail et mère lasse qui, ce soir, rentrerez chez vous pour mourir avec les petits… "

"Un écrivain qui s’intitule « révolutionnaire » n’a certainement pas besoin de se réclamer d’un dogme, et ce n’est pas moi qui lui reprocherai de ne pas écrire selon la formule de telle ou telle grande chapelle : la besogne de démolition ne demande que de l’esprit critique, un regard lucide,
une plume prompte, de l’audace et de la décision. La sensibilité révolutionnaire suffit à guider l’écrivain : c’est elle qui le fera conclure, spontanément, sur toutes choses, dans le sens le plus libéral ; c’est elle qui devait empêcher M. Rochefort d’entonner ses refrains de caserne.
 

Le militarisme est la clef de voûte du monument d’iniquité, de misère, de laideur, d’exploitation que représente cette société. Le soldat est le chien de garde des receleurs capitalistes — et c’est le chien de fusil des grèves…"

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