La
convoitise est le penchant qui incite à désirer ce que l'on n'a pas
et qui appartient à
autrui.
Ce terme est presque toujours employé péjorativement et pourtant il
est des convoitises raisonnables, sensées et logiques. S'il est
méprisable et parfois odieux de convoiter des richesses, des
honneurs et des plaisirs, surtout lorsque ceux-ci ne peuvent être
acquits qu'au détriment de son prochain, par contre il est tout à
fait compréhensible que le peuple vivant dans la misère, face à la
richesse de certains, convoite le bien-être de la bourgeoisie. La
convoitise est un défaut si elle dépasse certaines mesures,
c'est-à-dire si elle conduit un individu à désirer plus que son
voisin et à se procurer par des moyens indélicats ou par des
bassesses l'objet de sa convoitise ; elle est au contraire une
qualité si elle détermine l'individu à lutter pour être placé
sur le même rang et au même niveau que ses semblables afin de
bénéficier
avec
eux de toutes les richesses sociales. C'est pour maintenir
l'esclavage du peuple que de tous temps les lois civiles et
religieuses ont interdit de convoiter le bien de son prochain ;
heureusement que, petit à petit, la lumière se fait dans les
cerveaux et du jour où l'homme saura sainement convoiter, la
Révolution, en abolissant tous les privilèges, fera disparaître la
convoitise.
 
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