« La chasteté l'exigerait aussi
bien que la salubrité. La malpropreté est indécente, elle révèle
dans les mœurs une absence de respect de soi-même, et dans l'esprit
une habitude d'engourdissement honteux. Fi de la Châtre sous ce
rapport ! Dans des recoins perdus et ignorés de la vallée
noire, vous découvrez parfois sous les buissons une misérable
chaumière construite en boue séchée au soleil, et soutenue de
quelques vieux ais vermoulus. Si, par exception, la ménagère n'est
qu'une coureuse fainéante , l'intérieur répondra à l'extérieur ;
mais ce sera une exception , ne l'oubliez pas. Dix fois sur douze
vous trouverez la maisonnette bien balayée, la vaisselle brillante
sur le dressoir, le lit propre, l'âtre sans tâche, pas un grain de
poussière sur les solives enfumées : une misère profonde ,
parfois déchirante à voir, toujours respectable et jamais
repoussante. Oui, la propreté est la dignité du pauvre, c'est par
elle qu'il se montre supérieur à sa destinée et plus digne de
vivre dans les palais que les fainéants qui les possèdent. Je crois
que j'ai dit cela souvent , je le répéterai sans me lasser.
L'indigence qui s'abandonne avec nonchalance et découragement mérite
de la pitié ; celle qui lutte contre son dénuement, qui lave
ses haillons, qui assainit et purifie sa pauvre demeure, mérite du
respect et de l'amitié. Mais la saleté gratuite et volontaire
n'inspire que le dégoût. Elle n'est autre chose qu'une dépravation
et une ignominie. »
« Chaque année, chaque séance
des corps qui légifèrent les sociétés constitutionnelles voient
abroger, modifier, exhumer ou créer des lois selon les besoins ou
les craintes du moment. Ce principe est désormais indestructible.
L'application en serait excellente si les sociétés avaient une
représentation véritable.
Les religions n'ayant pas suivi cette
doctrine, et ayant au contraire, proclamé le principe d'immobilité
, qui entraîne celui d'intolérance, les nations logiques et
sincères ont rejeté toute religion et se sont trouvées pour un
instant plongées dans l'athéisme. Le scepticisme douloureux ou
indifférent a succédé à cette protestation désespérée. La
politique s'est avisée alors d'une distinction subtile, mais
irrationnelle et illusoire, celle du pouvoir spirituel et du pouvoir
temporel. »
« Bonaparte ne jugea pas les
hommes dignes de le seconder, et ce mépris, si naturel chez ceux qui
voient ramper autour d'eux, le porta à rétrécir le vaste cadre de
ses conceptions. Le spectacle et le souvenir des assemblées
tumultueuses et des vaines agitations parlementaires durent lui
causer un profond dégoût »
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