COMMUNE
DE PARIS
Citoyens,
Chaque
jour les bandits de Versailles égorgent ou fusillent nos
prisonniers, et pas d’heure ne s’écoule sans nous apporter la
nouvelle d’un de ces assassinats. Les coupables, vous les
connaissez : ce sont les gendarmes et les sergents de ville de
l’empire, ce sont les royalistes de Charette et de Cathelineau qui
marchent sur Paris au cri de Vive le Roi et drapeau blanc en
tête.
Le
gouvernement de Versailles se met en dehors des lois de la guerre et
de l’humanité, force nous sera d’user de représailles.
Si,
continuant à méconnaître les conditions habituelles de la guerre
entre peuples civilisés, nos ennemis massacrent encore un seul de
nos soldats, nous répondrons par l’exécution d’un nombre égal
ou double de prisonniers.
Toujours
généreux et juste même dans sa colère, le peuple abhorre la
guerre civile ; mais il a le devoir de se protéger contre les
attentats sauvages de ses ennemis, et, quoi qu’il lui en coûte, il
rendra oeil pour oeil et dent pour dent.
Paris,
le 5 avril 1871.
La
Commune de Paris.
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