Personne
qui dirige les ouvriers et les ouvrières dans un atelier ou un
chantier « dit le Larousse ». Cette définition est fausse. Le
contremaitre est un valet inconscient de la bourgeoisie, qui, issu de
la classe ouvrière, trahit ses camarades et se met au service de ses
oppresseurs. Il y a des besognes secondaires que le bourgeois ne veut
pas faire lui-même et des contacts auxquels il se refuse. Pour
maintenir entre lui et son personnel, les relations indispensables à
la marche de ses affaires, le capitaliste a recours à un
intermédiaire auquel il accorde quelques avantages, en échange de
quoi cet intermédiaire se soumet de plein gré à l'autorité
patronale et consent à veiller et à surveiller ses camarades de
façon à ce qu'ils ne piétinent pas les intérêts du maître. Cet
intermédiaire est le contremaitre, c'est-à-dire « à côté du
maître ». Il est encore des prolétaires qui s'illusionnent sur les
fonctions de ce chien couchant et qui assurent qu'il se trouve de
bons contremaitres ; c'est que l'ouvrier ne se rend pas compte du
rôle qu'est obligé de jouer le représentant du patron.
Un
bon contremaitre est impossible ; si ses services ne sont pas
avantageux pour celui qui l'emploie, il ne tarde pas à être
remercié ou être remis au même niveau que ses anciens camarades,
et s'il veut conserver sa place et conserver la confiance de son
patron, il est alors obligé de défendre des intérêts qui sont
diamétralement opposés à ceux de l'ouvrier. En conséquence, le
contremaitre ne peut être qu'un agent inférieur de la bourgeoisie,
et il est d'autant plus méprisable lorsqu'il agit consciemment,
qu'il se dresse de façon continue entre le patron et l'ouvrier et
empêche ce dernier d'acquérir le bien-être et la liberté auxquels
il a droit
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