RAPPORT
DU
CITOYEN X…, ENVOYÉ EN MISSION PAR LE DIRECTEUR DES LIGNES
TÉLÉPHONIQUES
2
avril 1871.
Les
trains partent librement de Paris, mais arrivés dans les parties
envahies, ils sont visités par des gendarmes français qui arrêtent
les militaires et interceptent les paquets contenant des lettres et
des journaux.
La
province ne veut pas marcher contre Paris, soit par patriotisme, soit
par indifférence.
Melun,
3 avril,
A
cette date, le nombre des volontaires s’élève à deux.
Même résultat à Fontainebleau.
M.
le comte de Choiseul a été nommé par M. Thiers ambassadeur pour
l’Italie.
Les
plus grandes calomnies sont répandues sur la Commune de Paris :
pillage des caisses publiques, des assurances et des chemins de fer,
etc. On a affiché une dépêche de Thiers annonçant que toutes les
grandes villes étaient tranquilles, engageant tous les amis de
l’ordre à se rallier autour du gouvernement de Versailles, et,
finalement, faisant un appel aux armes.
Grand
mouvement militaire d’Allemands dans Melun. Des officiers
supérieurs expriment hautement leur rage de ce que, sur l’invitation
et le désir de Versailles,
on les faisait revenir sur Paris. Les soldats sont très fatigués.
Les soldats qui rentrent dans leurs foyers sont arrêtés, casernés
et forcés de servir Versailles (par tous les moyens).
En
tête du Gaulois et de Paris-Journal et d’autres
journaux réactionnaires, est insérée, à la date du dimanche 2
avril, une protestation qui accuse la commune d’avoir interrompu
les communications postales entre Paris et la province.
Tous
les journaux démocratiques sont interdits en province.
Les
partisans de Versailles comptent surtout sur le manque d’argent à
Paris et sur nos divisions intestines.
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