samedi 4 août 2018

Journal officiel de la Commune


RAPPORT

DU CITOYEN X…, ENVOYÉ EN MISSION PAR LE DIRECTEUR DES LIGNES TÉLÉPHONIQUES
2 avril 1871.
Les trains partent librement de Paris, mais arrivés dans les parties envahies, ils sont visités par des gendarmes français qui arrêtent les militaires et interceptent les paquets contenant des lettres et des journaux.
La province ne veut pas marcher contre Paris, soit par patriotisme, soit par indifférence.
Melun, 3 avril,
A cette date, le nombre des volontaires s’élève à deux. Même résultat à Fontainebleau.
M. le comte de Choiseul a été nommé par M. Thiers ambassadeur pour l’Italie.
Les plus grandes calomnies sont répandues sur la Commune de Paris : pillage des caisses publiques, des assurances et des chemins de fer, etc. On a affiché une dépêche de Thiers annonçant que toutes les grandes villes étaient tranquilles, engageant tous les amis de l’ordre à se rallier autour du gouvernement de Versailles, et, finalement, faisant un appel aux armes.
Grand mouvement militaire d’Allemands dans Melun. Des officiers supérieurs expriment hautement leur rage de ce que, sur l’invitation et le désir de Versailles, on les faisait revenir sur Paris. Les soldats sont très fatigués. Les soldats qui rentrent dans leurs foyers sont arrêtés, casernés et forcés de servir Versailles (par tous les moyens).
En tête du Gaulois et de Paris-Journal et d’autres journaux réactionnaires, est insérée, à la date du dimanche 2 avril, une protestation qui accuse la commune d’avoir interrompu les communications postales entre Paris et la province.
Tous les journaux démocratiques sont interdits en province.
Les partisans de Versailles comptent surtout sur le manque d’argent à Paris et sur nos divisions intestines.

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