Notre
passage à l’Hôtel-de-Ville, la sympathie qui nous y a
accompagnés, et l’approbation qui a accueilli chacune de nos
paroles, chacun de nos actes, ne nous ont pas un seul instant fait
perdre de vue le rôle d’où nous étions sortis par la force des
choses par la force des choses et dans lequel nous devions rentrer
complètement et sans arrière-pensée.
Nous
le déclarons donc une dernière fois : nous n’avons voulu et ne
voulons aucun pouvoir politique, car une idée de partage serait un
germe de guerre civile dans nos murs, venant compliquer celle que des
frères dénaturés, par ignorance et par les mensonges d’ambitieux,
nous apportent avec une horrible haine. Nous sommes redevenus, le 28
mars, ce que nos mandats nous ont faits, ce que nous étions le 17 ;
Un
lien fraternel entre tous les membres de la garde citoyenne ; une
sentinelle avancée et armée contre les misérables qui voudraient
jeter la désunion dans nos rangs ; une sorte de grand conseil de
famille veillant au maintien des droits, à l’accomplissement des
devoirs, établissant l’organisation complète de la garde
nationale, et prêts, à chaque heure, à dire à ceux qui nous ont
élus : Jugez. Etes-vous contents de nous ?
Voilà
quelle est notre ambition. Elle se borne aux limites de notre mandat,
et nous la trouvons assez haute pour l’avoir l’orgueil de n’en
jamais sortir. Vive la République ! Vive la Commune !
Paris,
le 5 avril 1871.
Pour
le Comité central,
G.
ARNOULD, ANDIGNOUX, AUDOYNAUD,
AVOINE
FILS, BAROUD, BOUIT, L. BOURSIER,
H.
CHOUTEAU, A. DU CAMP, FAVRE,
FERRAT,
FOUGERET, C. GAUDIER, GROLARD,
GOUHIER,
GRELLIER, GUIRAL, LAVALLETTE,
ED.
MOREAU, PRUDHOMME,
ROUSSEAU.
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