samedi 15 septembre 2018

édito a contre courant Janvier février 2009




Le massacre de masse perpétré par l’Etat d’Israël contre la population de Gaza, tout comme l’impunité totale dont il bénéficie de la part de ladite communauté internationale, démontrent, encore une fois, le visage hideux que revêt la «civilisation» impérialiste pour assurer sa domination. Enfermés dans leur ghetto, affamés par le blocus, privés de soins et de travail, les Palestiniens font face à une soldatesque surarmée, sophistiquée, ivre de sang des innocents et qui rêve d’écraser sous les décombres les guérilleros. Le comble de l’horreur est atteint lorsque les médias complices nous transmettent des images d’Israéliens qui, des hauteurs de Sderot, assistent complaisamment au carnage. Un peuple qui en soumet un autre ne peut être un peuple libre. Un Etat colonisateur se définissant comme juif est, par essence, raciste et islamophobe. Son origine sioniste impliquant l’expulsion des Palestiniens, ses crimes qui, depuis Deir Yassin1, se sont succédé, sont autant de marques d’infamie. Que Livini, Olmert, Barak se nourrissent du sang palestinien pour devancer lors des prochaines élections leurs hideux concurrents d’extrême droite ajoute encore une note macabre à la sinistre farce de la défense de l’Etat d’Israël. Mais il s’agit peut-être là, nous osons l’espérer, d’une intervention de trop qui signerait leur acte de décès politique. Après leur échec au Liban et quand bien même parviendraient-ils à écraser militairement le Hamas, le combat pour la libération nationale du peuple de Palestine en sortira raffermi. La mascarade d’Oslo aura vécu. L’Autorité palestinienne corrompue tout comme les ignobles dictatures et pétro-monarchies arabes seront désavouées par leurs propres peuples malgré toutes les opérations de désinformation dont ceux-ci sont victimes.
Déjà le mythe répandu de la défense d’Israël s’effondre. La vérité apparaît de plus en plus en pleine lumière et tous les plumitifs et pisse-copie des médias n’y changeront rien : cette agression préméditée a commencé en juillet 2007 lorsque les USA et l’UE ont rejeté le Gouvernement palestinien d’Union nationale, lorsqu’ils ont voulu punir le peuple d’avoir mal voté. Elle s’est poursuivie par l’enlèvement et la séquestration de députés et de dirigeants palestiniens, le bouclage, le blocus de Gaza, les incursions armées, les assassinats prétendument ciblés. Elle a été militairement engagée le 18 décembre dernier. La riposte dérisoire par quelques roquettes artisanales ne fut qu’un prétexte. Les manifestations de soutien au peuple palestinien, y compris en Israël, arabes israéliens et juifs pacifistes unis, démontrent que la différence est faite entre colonisés et colonisateurs, opprimés et oppresseurs. Certes, la libération nationale ne s’identifie pas à l’émancipation sociale mais en affaiblissant l’impérialisme, elle en est partie intégrante. A la différence de la «Gauche» bourgeoise, nous ne renvoyons pas dos à dos l’impérialisme et les revendications des peuples colonisés.

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