Jean-Loup
Amselle :
L'ethnicisation de la politique ( suite )
« Le
PCF, au cours de son histoire n'a pas toujours , loin de là, défendu
l'internationalisme prolétarien : il a exalté au contraire, à
maintes reprises – notamment sous Georges Marchais dans les années
1980 – le « national-communisme » avec ses campagnes
« Produisons français ». Il a même sous l'égide de
Jean-Edern Hallier, de 'L'idiot
international et
de journalistes comme Jean-Paul Cruse, ancien de la Gauche
Prolétarienne et fondateur de Libération
ou
Marc Cohen, membre du PCF, esquissé un rapprochement avec Alain de
Benoist et l'extrême droite en 1992. Cette tentative de
rapprochement, qui a avorté, était liée à la chute du mur de
Berlin et à l'effondrement de l'Union soviétique qui avaient pour
conséquence la perte d'influence du Parti, mais elle était
également due à des conflits internes à cette organisation
politique. L'Idiot
international apparaît
d'ailleurs comme le berceau de la configuration rouge-brune et
confusionniste qui va se mettre en place dans les décennies qui
suivent . Un seul exemple parmi de nombreux autres en témoigne,
celui de Frédéric Taddeï, membre de la rédaction et qui deviendra
l'animateur de « Ce soir ou jamais » émission
intellectuelle phare des années 2000. Proche de personnages
antisémites comme Marc-Edouard Nabe, Taddeï pratiquera un grand
écart apparent en faisant à la fois la promotion du fasciste Alain
Soral et de la décoloniale Houria Bouteldja ».
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