samedi 30 juin 2018

Lignes N°55



Juan Branco : Mascolo, la démocratie, l'ami

Citant un texte d'Antonin Artaud :

« Ce ne sont pas les hommes qui sont coupables de l'ignoble état des choses actuel, disait dernièrement l'un des derniers seuls vrais a mis que je connaisse, le très cher André Breton, mais sur les hommes les institutions.
Et moi je dis que les institutions ne sont pas des principes ( il n'y en a pas) ni des êtres, mais des sortes de formes de fait, fabriquées et voulues, non par l'homme, mais par un certain nombre de malins qui sont hommes mais n'ont su vivre que de par la sottise, qu'ils ont inculquée au genre humain afin de ne jamais plus, eux, vivre qu'en profitant du genre humain.
Et qu'est ce que c'est que ces profiteurs ? Ce sont des prêtres.
Baptisés ou non baptisés, consacrés ou non consacrés, mais prêtres non de la religion de dieu, du christ, d'Allah, de Brahma ou de para-Brahma mais par-dessus la religion et son principe qui ne tient pas et dont on se fout, prêtres d'une idée du moi de la plus sale idée du moi qu'ait enfantée la conscience, l'être d'un suprême goujat, jubiler en soi et pour soi, pour joie que l'on est soi dans ça : quoi ça ? Ça, la gargamelle de bidon bidet à engloutir à pleine gamelle jusqu'à s'en pourlécher le pied. Et jouir c'est prendre son pied... »

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