Ordre
dans lequel on range les objets, les personnes ou les choses. Il y a
également la classification des idées.
«
La classification des lois ; la classification des connaissances ; la
classification des marchandises. » Les connaissances humaines, à
mesure que nous avançons dans le progrès, sont si étendues déjà
et s'enrichissent chaque jour à tel point, les variétés de la
nature sont si nombreuses, qu'il est impossible à l'intelligence
humaine d'embrasser tout l'ensemble de l'univers. On est donc obligé
de s'arrêter aux particularités qui forment l'ensemble, de manière
à ne pas s'égarer dans la diversité des phénomènes. De là la
nécessité, pour ne pas se perdre, de ranger chaque chose dans un
cadre particulier si l'on veut étudier les rapports qui existent
entre un objet et un autre. Il en est de même pour les idées et la
science qui sont, elles aussi, obligées de classifier leurs
connaissances et de les ranger par catégorie. La classification est
la voie la plus convenable pour obtenir des résultats. Elle est
soeur de la méthode et, comme elle, engendre la clarté. Elle nous
permet de partir de l'inconnu pour atteindre le domaine du connu. La
classification est donc un bien, à condition cependant de n'être ni
artificielle ni superficielle et de ne pas se perdre dans l'abstrait.
Comme en toute chose, l'exagération est néfaste, et la manie de
classifier devient un défaut au lieu d'une qualité.
De
nos temps, tout se classe et, dans nos sociétés bourgeoises, on
classifie même les individus de même race et de même nation pour
en faire des sujets différents les uns des autres ; de là le terme
« classe » pour désigner une partie de la collectivité
appartenant à une catégorie sociale.
Si
la classification des objets en genre, en famille est utile ; si la
classification des idées et des découvertes scientifiques est
indispensable ; la classification des hommes est un des vices des
sociétés à base capitaliste et cette erreur disparaîtra avec les
causes qui l'ont engendrée.
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