« Cette
attitude semble tellement inscrite dans la masse de l'humanité que
l'on finit par avoir l'impression que Dieu est quelque peu irréel et
que la vraie réalité ce sont les intérêts et les problèmes
quotidiens de nos existences matérielles. »
péchés
de l'intelligence
« Il y
a plus d'intelligence, au véritable sens du mot, chez une pauvre
femme sans grande culture, qui au fond d'une église de camapagne
récite son chapelet et prie pour les siens, que chez les sophistes
de ce monde qui nient Dieu, fussent-ils par ailleurs brillants. »
« L'athéisme
n'est pas une position qui comporterait je ne sais quelle
demie-vérité, l'athéisme est la négation même du réel. »
« Nous
devons respecter la personne des athées, mais l'athéisme en tant
que tel n'est pas une valeur et ne mérite aucun respect. »
l'intensité
de l'existence divine
« On
ne peut voir Dieu sans mourir ». Cette expression mystérieuse
signifie que pour ceux qui l'ont approché, Dieu apparaît comme
ayant une telle intensité d'existence qu'elle est presque
« insupportable ».
« Aussi
un humanisme authentique et intégral ne saurait-il être qu'un
humanisme qui fait sa place à Dieu. Nous contestons absolument, et
c'est ce dont les chrétiens d'aujourd'hui devraient davantage
témoigner, qu'un humanisme athée puisse être un humanisme
authentique. »
« Et
ceci parce qu'il y a entre Dieu et nous un lien d'une intimité dont
rien ne saurait donner une idée. Cette intinmité commence avec
notre existence même : je n'existe que dans la mesure où Dieu
me donne à moi-même. Ce que j'ai, je le reçois. A chaque instant,
je me tiens de lui dans la totalité de ce que je suis. Nous
n'existons que parce que Dieu veut nous donner cette existence, nous
n'existons que parce que nous sommes aimés. Il n'y a jamais de
solitude pour nous : exister, c'est être deux, Dieu et moi ;
je n'existe jamais en dehors de lui, je n'existe que dans cette
relation mystérieuse par laquelle il m'aime. »
« Il
est clair que si tant d'hommes rejettent Dieu, c'est parce qu'ils
refusent de reconnaître cette radicale dépendance. Et c'est
pourtant la plus merveilleuse des révélations, car elle signifie
que nous sommes appelés à entrer dans un monde qui est le monde de
l'amour. Reconnaitre notre dépendance par rapport à Dieu n'est pas
nous aliéner nous-même, comme on le dit, c'est accepter seulement
d'entrer dans le mystère de la vie de pauvreté. Cette pauvreté
consiste, au delà des pauvretés qui peuvent être celles de
l'argent, de l'affectivité, de la carrière, en une indigence plus
radicale : nous n'avons rien qui soit à nous, car tout nous est
donné. La foi en Dieu détruit jusqu'à la racine l'instinct de
propriété comme possession volontaire de soi et de ce que l'on a.
Cette pauvreté existe, peuit-on dire, mystérieusement en Dieu même
– puisque l'abîme de la réalité, le mystère de la trnité
bienheureuse, nous révèle qu'en lui chacune des personne n'existe
que dans le don qu'elle fait aux autres. En Dieu lui-même, il faut
reconnaître une sorte de dépossession, qui est un triomphe de
l'amour. »
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