Echouer
complètement dans une entreprise. Faire fiasco : c'est un fiasco, un
véritable fiasco. La guerre de 1914 fut pour les peuples «
vainqueurs » comme pour les peuples « vaincus », un fiasco
retentissant. Les mouvements ouvriers aboutissent bien souvent à un
fiasco ; cela tient à la division qui règne en maîtresse dans les
rangs prolétariens et à la mauvaise organisation des travailleurs.
La politique qui se glisse dans toutes les associations de
prolétaires est un facteur de fiasco, et neuf fois sur dix, lorsque
les travailleurs échouent dans leurs luttes, c'est qu'ils se
laissent conduire par de mauvais bergers, pour qui la classe ouvrière
n'est qu'un moyen propre à satisfaire toutes leurs ambitions. Toutes
les tentatives d'affranchissement aboutiront à des fiascos, tant que
la classe laborieuse ne s'inspirera pas de cette vérité contrôlée
par l'expérience : que de sa force seule dépend son avenir, et que
sa libération est subordonnée à sa volonté de se détacher de
l'emprise patronale. Toutes les victoires politiques sont des
fiascos, malgré les apparences. Seules les conquêtes économiques
comptent dans la vie des travailleurs. Nous en avons un exemple
frappant si l'on considère l'organisation actuelle de la Russie, où
la victoire politique de la classe ouvrière n'en est pas moins un
fiasco au point de vue économique.
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